Hairspray
Pour connaître les dernières danses à la mode et être dans le coup, tous les jeunes gens se précipitent après l'école pour regarder le "Corny Collins Show" à la télé. Tracy, qui a la coiffure la plus volumineuse du quartier mais se trouve un peu grosse, époustoufle tout le monde par sa façon de danser le madison. Elle est finalement sélectionnée par le jury du show. Même ses parents sont fiers parce qu'ils font ainsi partie du "show-biz". Mais des rivalités et des jalousies surgissent !
Séance unique Canapé Queer
Lumière, camera, drag-tion ! Préparez-vous pour une immersion au sein de l'histoire du cinéma LGBTQIA+. L'Adam et Daisy Rable vous invitent à découvrir – et redécouvrir – les films qui ont marqué la communauté. Des fermes du Kansas au désert de l'Australie, n'oubliez pas vos souliers de rubis ; on va mettre des paillettes dans vos sorties cinéma ! Un nouveau rendez-vous bimestriel à ne pas manquer. Pour cette première séance, retrouvez l'une des légendes du cinéma queer, le déjanté John Waters, qui ouvre le bal avec un film décoiffant inspiré de l’icône drag Divine, HAIRSPRAY.
Critiques
John Waters aime les familles atypiques et les adolescents en crise existentielle. Mais à l'inverse de Polyester par exemple, il choisit ici de faire passer son message dans la bonne humeur et en musique. Hairspray n'est pas une comédie musicale, mais une comédie où la musique et la danse sont un moyen d'expression pour toute une génération, les adolescents, et tout un peuple, les Afro-Américains. C'est par le rock et la soul qu'ils trouveront tous la voie de leur émancipation, et Waters, dans son originalité, arrive fort bien à concilier deux revendications à priori éloignées l'une de l'autre. - Film de Culte
Les outrances libidineuses de la regrettée Divine dans Female Trouble (1974) ou l'humour particulièrement cracra de Desperate Living (1977) ne doivent pas faire oublier que, depuis toujours, Waters fait oeuvre politique. Où il s'agit de réveiller les pulsions naturelles brimées par les obligations de la vie sociale […] et de dénoncer l'hypocrisie de l'Amérique et de ses valeurs puritaines. L'euphorisant Hairspray reprend les vieux slogans du combat pour les droits civiques des années 50 et 60 dans un plaidoyer pour l'intégration des minorités. Qu'elles soient ethniques (le film aborde la ségrégation raciale des Noirs américains) ou physiques (une jeune obèse devient la leader d'une émission télé de danse). - Libération