Monos

De Alejandro Landes
Avec Julianne Nicholson, Moises Arias, Sofia Buenaventura
Prix Spécial du Jury (Sundance 2019)
Colombie, Argentine - 2019
1h43
drame
VOST
diffusion : 2020
S
P

Dans ce qui ressemble à un camp de vacances isolé au sommet des montagnes colombiennes, des adolescents, tous armés, sont en réalité chargés de veiller à ce que Doctora, une otage américaine, reste en vie. Mais quand ils tuent accidentellement la vache prêtée par les paysans du coin et que l'armée régulière se rapproche, l'heure n'est plus au jeu mais à la fuite dans la jungle...

Critiques

  • Monos est porté par un sens de la surprise que le film tient de la première à la dernière seconde. Sa mise en scène sensorielle est impressionnante, tout en ruptures et sinuosités vertigineuses. C’est une expérience viscérale qui cite directement Sa majesté des mouches, mais qui évoque également le Nocturama de Bonello. Avec sa façon d’être dans la projection purement imaginaire, mais aussi ses problématiques bien réelles, le long-métrage fait le portrait puissant et éprouvant d’une jeunesse abimée, abandonnée, et qui devant nos yeux se désagrège. www.lepolyester.com

  • Tout est dit dans les regards de ces adolescents, à la fois pétris de terreur enfantine et de détermination guerrière. Cet équilibre fragile est la clé empathique du film, car nous comprenons que ces jeunes gens n’ont jamais atteint le point de non-retour dans l’inhumanité. Et cela, quand bien même devront-ils subir encore et encore la souffrance, physique et mentale, infligée par les ordres du Messager. Derrière les Bigfoot, Dog et Wolf, se cachent des enfants qui souffrent, et qui ne peuvent camoufler cette souffrance qu’au travers d’un divertissement mortifère. Un film aussi magnifique que bouleversant. www.lebleudumiroir.fr

  • Œuvre cinématographique qui part d’une esthétique brute pour entraîner les spectateurs dans un onirisme qui vire au cauchemar virulent, l’effervescence adolescente s’y mêle aux hostilités armées. Monos est un survival movie aux allures fantasmagoriques entre un Sa Majesté des mouches et Apocalypse Now sur fond de guérilla. www.cinechronicle.com