Hacker
À Hong Kong, la centrale nucléaire de Chai Wan a été hackée. Un logiciel malveillant a détruit le système de refroidissement de la centrale. Aucune revendication politique n’a été faite, et ce qui a motivé cet acte criminel reste un mystère. Alors que le capitaine Dawai Chen est chargé de l’enquête, le Mercantile Trade Exchange de Chicago est à son tour hacké, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja.
Critiques
Michael Mann revient avec un cyberthriller qui entremêle comme de coutume action, criminalité et romance, mais aussi traque, conspiration et paranoïa. Toujours hanté par les mêmes obsessions, il nous replonge ici dans la vulnérabilité et les dérives d’une société contemporaine en pleine mutation. (…) Hacker réaffirme avant tout combien le cinéaste du Solitaire, Collateral, Miami Vice et Heat reste incontestablement l’un des metteurs en scène majeurs les plus virtuoses de sa génération. (…) On fait dès lors volontiers abstraction du manque de subtilité du récit qui s’évapore en substance face à la virtuosité de ce cinéaste percutant qui fait du bien au paysage cinématographique. www.cinechronicle.com
En dépit des quelques irrégularités du scénario, finalement dérisoires, la mise en image, cohérente, somptueuse, mais surtout introspective, élève largement le spectacle au dessus de ce que l’on voit dans le genre depuis bien longtemps ! On a presque l’impression d’assister à un trépident 24 heures chrono shooté par un auteur (au sens noble du terme). La mise en valeur du romantisme des paysages urbains, la célérité envers l’être aimé, la captation des univers nocturnes, le montage resserré par des récurrences auteurisantes, l’alternance entre le style documentaire et la fluidité du mouvement : tout le talent de Michael Mann est ici à l’œuvre avec, en plus, quelques nouveautés. (…) Les américains ont boudé le film. Il reste sur leur territoire un véritable flop attribuable, entre autre, au succès fulgurant du American Sniper de Eastwood. Quand on voit avec quelle ardeur, du haut de ses 72 ans, Mann supplante la concurrence en bouclant son film sur une pointe pessimiste relatives aux institutions étatiques illusoirement structurées... on se rangera sans hésiter du côté des ardents défenseurs. www.avoir-alire.com