Norte
La fin de l'histoire
Joaquin, un homme à la vie simple, est injustement emprisonné pour meurtre alors que le véritable assassin se déplace en toute liberté. Il commence à trouver la vie en prison plus supportable lorsque que lui arrive quelque chose d’étrange et de mystérieux.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
Critiques
Difficile de passer outre l’impressionnante durée de Norte, la fin de l’histoire ? Ces quatre heures sont pourtant bien peu comparées à la durée des précédents films de Lav Diaz (six heures, voire huit pour son Melancholia). Mais ce nouveau long-métrage frappe surtout par son incroyable fluidité, son rythme placide mais jamais pesant, sa grande simplicité. (...) Lav Diaz confirme son talent de réalisateur hors-pair. Son film possède une voix unique, loin du cinéma philippin social-bouillonnant que l’on commence pourtant à connaître de mieux en mieux. (...) la preuve qu’en Philippines, on a parfois deux trains d’avance : socialement et cinématographiquement. Norte... en est l’un des exemples récent les plus excitants. www.filmdeculte.com
C'est Dostoïevski aux Philippines... (...) Comme dans les romans russes, on sent le temps — et l'espace — prendre lentement le pouvoir, s'emparer des personnages et les conduire insensiblement vers leur destin. Un destin pas forcément idyllique, puisque chez ce cinéaste contestataire, mais lucide, les mauvais sont punis sans que les bons soient forcément récompensés. C'est, d'ailleurs, parce que ses personnages ne maîtrisent rien, jamais, qu'il les contemple avec une telle douceur, une telle bienveillance. www.telerama.fr