Eternal Daughter
Julie, accompagnée de sa mère âgée, vient prendre quelques jours de repos dans un hôtel perdu dans la campagne anglaise. La jeune femme, réalisatrice en plein doute, espère y retrouver l’inspiration ; sa mère y voit l’occasion de faire remonter de lointains souvenirs, entre les murs de cette bâtisse qu’elle a fréquentée dans sa jeunesse. Très vite, Julie est saisie par l’étrange atmosphère des lieux : les couloirs sont déserts, la standardiste a un comportement hostile, et son chien n’a de cesse de s’échapper. La nuit tombée, les circonstances poussent Julie à explorer le domaine. Elle est alors gagnée par l’impression tenace qu’un indicible secret hante ces murs.
Critiques
Toute la subtilité de Joanna Hogg tient à sa manière de faire naître l’inquiétante étrangeté par des dialogues anodins dont un léger décalage entre le mot et la réalité matérielle suffit à éveiller l’angoisse. Ce n’est finalement pas tant le brouillard nocturne du dehors, ou l’aspect lugubre des couloirs de l’hôtel qui suscite le fantastique, mais plutôt cette impression d’incompréhension totale qui grandit entre les personnages. - Culturopoing
Eternal Daughter, ce serait la dépersonnalisation de Norman Bates sans l’horreur. Un Psychose qui aurait été dépouillé de tout son attirail d’épouvante et de ses coups de force narratifs. Car chez Joanna Hogg, on attendra vainement une sorte de décharge cathartique qui viendrait chasser les fantômes et alléger les consciences. - Les Cahiers du Cinéma