Le jour de la bête
Le prêtre Ángel Beriartúa a décodé l'Apocalypse de Jean et est parvenu à déterminer le jour de la naissance de l'Antéchrist. Selon ce message, l'Antéchrist naîtra le 25 décembre 1995 à Madrid, où débute une vague de vandalisme et de criminalité. En revanche, il ignore tout du lieu où il viendra au monde. Convaincu qu'il faut arrêter cette naissance satanique, le prêtre se joint à un fan de death metal, José Maria (Santiago Segura), pour essayer, par tous les moyens, de trouver où l'événement aura lieu.
*VERSION RESTAURÉE*
À 14h30 : projection de PERDITA DURANGO
À notre grand regret et pour des raisons indépendantes de notre volonté, la conférence de Gilles Penso qui devait avoir lieu à 17h est annulée. Les films sont maintenus aux horaires annoncés.
1 FILM : TARIFS HABITUELS
LES DEUX FILMS : 11 € / 8 €
Critiques
Outrancier à souhait, Álex de la Iglesia ne recule donc devant rien pour donner à son film une force comique décapante et cynique… quitte à tirer sur tout ce qui bouge (la religion et ses fidèles, les croyances…) et même enfoncer des portes déjà bien ouvertes (la télé-réalité). Mais paradoxalement, c’est dans la surenchère caricaturale que se situe toute la force – et la finesse – d’El Día de la Bestia. En effet, le parti pris sans concession du réalisateur dans la construction du récit ne laisse aucun temps mort dans l’enchaînement des situations barrées et des comportements antagonistes des protagonistes (le curé qui fait le mal autour de lui…), si bien qu’il est impossible pour le spectateur de décrocher du film et de ne pas s’attacher à cette galerie de personnages à la fois si ordinaire, si extraordinaire mais toujours accrocheuse. […] Il y a à boire et à manger dans cette œuvre… et c’est open bar ! www.films-horreur.com
Álex de La Iglesia semble se faire plaisir en mettant en concurrence Dieu et le personnage médiatique. Dans ce film on pourrait dire : Église et télévision, même combat. Celui de la manipulation, de l'argent, du pouvoir. La télé comme nouveau lieu sacré, le présentateur comme nouveau Messie. La différence ici est que ce dernier avoue sa supercherie, las d'abuser de la crédulité de ses ouailles. […] Encore une fois, on s'aperçoit que le réalisateur condamne allègrement tous les gens qui se laissent persuader qu'il n'y a qu'une vérité. Ceux qui par ignorance associent des idées reçues et en font leur crédo. L'intolérance, la peur de la différence, de l'inconnu sont montrés du doigt accusateur de Álex de La Iglesia. […] Une satire croustillante, donc, où tous les acteurs de notre quotidien sont caricaturés à outrance, mais un regard lucide sur l'évolution de notre société. Un film hilarant, acide et terriblement actuel. www.devildead.com