It comes at night
Alors que le monde est en proie à une menace terrifiante, un homme vit reclus dans sa propriété totalement isolée avec sa femme et son fils. Quand une famille aux abois cherche refuge dans sa propre maison, le fragile équilibre qu'il a mis en place est soudain bouleversé.
Critiques
Élégant huit-clos porté par un impeccable Joel Edgerton, It Comes at Night n’est jamais aussi bon que lorsqu’il va à l’essentiel et confronte ses personnages à leurs démons intérieurs, comme reclus dans une maison qui est leur propre piège. Dans sa structure et ses thèmes, le film n’apporte rien d’inédit, mais bénéficie d’une facture technique et artistique parfaitement maitrisée pour mieux accrocher le spectateur et le confronter à sa peur de l’autre. www.cloneweb.net
L’isolation est sœur du désespoir et, en ces temps d’élans protectionnistes, Shults rappelle que le repli sur soi demeure rarement la meilleure option. Son thriller sonde l’homme face à la peur (de l’inconnu, l’autre, de sa mortalité…) pour une illustration des plus éprouvantes. Pourtant très épuré d’un point de vue horrifique, si ce n’est par une utilisation exemplaire des séquences nocturnes et une partition sonore remarquable, It comes at night bâtit savamment son ambiance suffocante avec une véritable économie de moyens, saisit presque immédiatement, glace le sang à de nombreuses reprises et éreinte les nerfs jusqu’à un épilogue presque insoutenable psychologiquement. Un tour de force, claustrophobique et viscéral. www.lebleudumiroir.fr