Toutes les couleurs du monde
Bambino s’est installé dans sa vie de célibataire. Il a un revenu stable grâce à son emploi de chauffeur-livreur à Lagos, et il est apprécié par son voisinage qu’il aide dès qu’il le peut. Alors que les avances de sa voisine le laissent froid, Bambino rencontre le charismatique Bawa, un photographe, qui provoque quelque chose en lui…
Séances dans le cadre de la rentrée arc-en-ciel.
Critiques
Pour son premier film, resté inédit à Poitiers, Babatunde Apalowo choisit de raconter une histoire d’amour gay au Nigeria, où l’homosexualité est pénalisée par des peines de prison. Une représentation rare et importante, à découvrir absolument. - Le Dietrich
Le cinéaste nigérian Babatunde Apalowo privilégie […] une grande douceur dans l’écriture comme dans la mise en scène. D’ailleurs, presque rien n’existe à l’image que les amoureux solitaires : tous les autres personnages sont filmés de dos ou de loin, ou bien laissés carrément hors-champ. Cette joliesse pourrait passer par une forme de naïveté si elle n’était finalement rééquilibrée par une mélancolie amère. Alors que le scénario semble suivre les rails archétypaux des récits de premières amours queer, les scènes attendues de confrontation à l’extérieur et de victoire sur l’adversité n’arrivent jamais vraiment. L’homophobie à laquelle Bambino et son amoureux doivent faire face, c’est la sienne. En explorant la difficulté qu’a le héros à sortir de la case confortable qu’il s’était créée, Toutes les couleurs du monde dévoile finalement toute la douleur qui se cachait derrière la beauté de cette prison dorée. - Le Polyester