Night call
Los Angeles. Lou est un petit délinquant sans boulot. Par hasard, il découvre un métier dont il n’avait jamais soupçonné l’existence : chasseur d’images. Il s’agit, avec une caméra, d’arriver le plus vite possible sur les lieux d’un accident ou d’un crime et de vendre le premier ses images à une chaîne de télévision.
PREMIER FILM.
Critiques
Ce portrait d'un serial filmeur tient, en grande partie, à la performance d'un Jake Gyllenhaal sans âge, amaigri, indéchiffrable, ignoblement onctueux et sournois. (…) Le film ne s'attaque pas seulement au commerce du voyeurisme ou à l'univers impitoyable du business hollywoodien. Il épingle aussi, cruellement, le discours agressif et aliénant du management. Gloire à ceux qui sont prêts à tout, vraiment tout... Amoralité glaçante, mais drôle aussi, pour qui aime déguster l'humour très noir. Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, le scénariste Dan Gilroy (Jason Bourne : l'héritage) filme Los Angeles comme on l'a rarement vue : une ville dont les lumières vacillent, un organisme infecté par le plus moderne des monstres de cinéma. www.telerama.fr
À la fois satire de la télé poubelle et du monde du travail, portrait d’un fou en liberté et virée dans un Los Angeles miroitant et sauvage, le premier long métrage de Dan Gilroy risquait la dispersion. Or Night Call est tenu grâce au regard aiguisé et documenté du réalisateur, qui évoque une profession peu traitée à l’écran mais passionnante : les pigistes charognards de l’info. Succédant à un Michael Mann ou à un Nicolas Winding Refn dans sa façon de filmer L.A. by night, Gilroy ne se laisse pas intimider et livre ce qui pourrait modestement évoquer Collateral ou Drive, tout en trouvant sa propre couleur, plus à ras du bitume. Dans la peau de Lou Bloom, Jake Gyllenhaal, vautour aux traits émaciés, compose un hybride effrayant de Travis Bickle et de Norman Bates. Et confirme, treize ans après Donnie Darko et dans la foulée d’Enemy, qu’il est fait pour incarner des âmes sombres. www.premiere.fr