Moonlight
Chiron, un jeune afro-américain issu d’un quartier difficile de Miami, se bat contre son milieu pour vivre son homosexualité, essayant de s’affirmer tout en demeurant fidèle à lui-même. On le suit à 3 périodes cruciales de sa vie.
Critiques
Barry Jenkins est un cinéaste dont la douceur de la forme contraste avec le propos, politisé, engagé. Le soin apporté à la photographie de ses films, au cadrage, à la musique, contraste avec la radicalité du propos qui sous tend des histoires dans lesquelles il pose un regard empathique et bienveillant sur ses personnages. Il parvient à réconcilier deux approches cinématographiques que l’on oppose souvent à tort : l’approche sensorielle et l’approche politique. (…) Moonlight arrive à nous émouvoir et à nous faire réfléchir avec une délicatesse et une justesse qui forcent l’admiration. Sans compromis, sans user de facilités narratives, maniant à merveille de l’art délicat de l’ellipse, il transcende les genres, s’autorise un romantisme qui sera moqué par certains mais qui nous a emporté comme très peu de films y étaient déjà parvenus. leschroniquesdecliffhanger.com
Doux et sensible, à l’image de son protagoniste principal, Moonlight tisse habilement sa toile narrative, prenant le temps des digressions et des petits détails qui participent à la tension de l’ensemble. Traitant de l’intime avec une tonalité épique, ce drame multi-récompensé impressionne par la fluidité de sa trame scénaristique, malgré la construction en trois actes. Capturant aussi bien un état d’esprit qu’une époque, comme avait su le faire Richard Linklater avec Boyhood, ce conte urbain sur la quête d’identité sexuelle bénéficie également de la prestation parfaite des comédiens. www.abusdecine.com
Dès les premières minutes du film, le spectateur est en empathie avec ce héros cabossé. (…) Moonlight est une œuvre universelle, qui parlera intimement à chaque spectateur, quelles que soient ses origines, sa couleur de peau, son genre ou son orientation sexuelle. Ce jeune noir, gay, d’un milieu défavorisé, c’est un peu nous, qui ne nous connaissons jamais complètement nous-mêmes. www.lebleudumiroir.fr