Ma vie avec James Dean
Le jeune réalisateur Géraud Champreux est invité par l’association "Les Écrans de la Côte" à présenter au cinéma du Tréport son premier long métrage, Ma Vie avec James Dean. À son arrivée dans cette improbable ville du bout de la terre, il est loin d’imaginer que sa vie est sur le point d’être bouleversée. De rencontres détonantes en projections décevantes, de virées en chalutier en folles courses poursuites, Géraud va trouver une nouvelle inspiration et peut-être même l’amour !
La projection du jeudi 21 février sera suivie d’une rencontre avec le réalisateur Dominique Choisy.
TARIF SOIRÉE DU 21 FÉVRIER 21H : 5,5 € / TOUS TARIFS RÉDUITS : 4 €
Critiques
Se présentant comme un film sur le cinéma à la manière de La nuit américaine de Truffaut, Ma vie avec James Dean est une très sympathique comédie qui explore l’errance avec gourmandise et espièglerie. L’errance, qui est un des thèmes forts de la filmographie de Choisy, s’en trouve mise en situation aussi bien dans la mise en scène (avec ce comique de répétition de ces personnages se suivant les uns les autres) que dans la psychologie des personnages. Chacun se cherche et cache des secrets aux autres, rendant le film très ludique et amusant (le mensonge sur l’âge, la passion secrète pour le théâtre, le tromperie, et bien entendu le coming out). Dans ce film résolument ouvert et optimisme, figure en creux des vrais questionnements, autour de l’importance du cinéma d’auteur fortement réduite dans des zones rurales, ou encore la difficulté à créer une oeuvre. On notera également une photographie sublime, en forme de véritable carte postale pour la région sans autant être une publicité idéalisée. www.nosmeilleursfilms.fr
Se laisser bercer par le flot d’amourettes contrariées de Ma vie avec James Dean, c’est se laisser subjuguer par les effluves du cinéma rohmérien, notamment ses récits initiatiques et rêveurs comme Conte d’été, de par son cadre de bord de mer, et son bel acteur ténébreux (Melvil Poupaud dans le Conte des quatre saisons et Johnny Rasse dans le film de Dominique Choisy). On retrouve toute la fantaisie des comédies des années 90, comme Le journal d’un séducteur de Danièle Dubroux, et l’élégance des facéties du cinéma d’Emmanuel Mouret, des années 2000. On se régale de l’écriture fine et décalée, de l’harmonie des mots, de la drôlerie de la gestuelle et des figures, des mises en abîme loufoques, alors que l’air marin vient souffler ses embruns de mélancolie sur des personnages hors de toute réalité que celle d’une Normandie-Picardie, coupée du reste de la France... www.avoir-alire.com