La solitude du coureur de fond
Par un soir d'hiver, à Notthingham, Colin Smith et son comparse cambriolent une boulangerie et s'enfuient avec la caisse. Le jeune Colin est arrêté et aussitôt envoyé en maison de redressement. Là, le directeur va vite découvrir ses talents de coureur de fond. C'est pendant ces longues courses solitaires que le jeune homme s'évade en rêveries, déroule le film de sa vie passée, avec ses douleurs familiales et ses joies amoureuses.
Critiques
Deux ans après la réussite et le succès d’Un goût de miel, Tony Richardson poursuit dans l’adaptation littéraire en transposant à l’écran un roman d’Alan Sillitoe, à qui il confie le soin d’écrire le scénario. L’ouvrage avait déjà une forte connotation de dénonciation sociale que l’on retrouve ici à travers cette histoire de jeune inadapté refusant d’être récupéré par un système responsable de ses échecs. […] Poétique par son écriture cinématographique et politique par sa rage dénonciatrice, La solitude du coureur de fond est donc bien une date-clef dans l’histoire du cinéma anglais. www.avoir-alire.com
Ce qui fait l’originalité de ce film c’est sa capacité à nous faire partager les réflexions intimes du personnage lorsqu’il s’échappe pour de longues séances d’entrainement de course à pied. Cette « solitude du coureur de fond » est « l’espace à soi » de l’adolescent, moment où personne ne lui donnera d’ordre et lui dira quoi faire, moment où son esprit est libre de toute contrainte extérieure, moments de liberté pure. Cette liberté il aura fallu la conquérir, il faudra en profiter, il faudra la préserver, il faudra lui donner un sens. www.chacuncherchesonfilm.fr