Les lumières de la ville

De Charles Chaplin
Charles Chaplin, Virginia Cherrill, Harry Myers
USA - 1931
1h27
comédie, drame
Muet
diffusion : 2020
P

Un vagabond s’éprend d’une belle et jeune vendeuse de fleurs aveugle qui vit avec sa mère, couverte de dettes. Suite à un quiproquo, la fleuriste s’imagine le misérable, qui vient de lui acheter une fleur, en milliardaire...

Dans le cadre du cycle un réalisateur / un philosophe, autour de la question « Qu’est-ce qu’une question sociale ? » (Karl Marx / Charlie Chaplin). En partenariat avec l'Espace Mendès France.

La séance sera suivie d'une discussion avec Philippe Grosos, professeur de philosophie et Denis Mellier, professeur de littérature et cinéma à l’Université de Poitiers.

1 FILM : TARIFS HABITUELS
3 FILMS DU CYCLE : 15 € / TOUS TARIFS REDUITS : 12 €

Critiques

  • Conscient qu’il devra faire face au cinéma sonore tôt ou tard sous peine de disparition, Chaplin trouve alors un compromis afin de se donner encore un peu le temps de la réflexion quant aux premiers pas de Charlot dans le monde du dialogue : sa nouvelle création sera un film muet, mais sonore - comprendre avec musique et effets bruités. Musique qu’il composera lui-même, confirmant ainsi une des multiples facettes de son talent. Accouché dans la douleur, Les Lumières de la Ville est au final un petit miracle de fraîcheur et d‘équilibre qui pourrait résumer à lui seul l’art de Chaplin. www.dvdclassik.com

  • La plus grande force du cinéma de Chaplin réside dans cette manière unique de faire cohabiter la comédie et le drame, le mélo déchirant et les facéties enfantines. L’un entraîne à chaque pas l’autre, le pousse sans cesse vers une association idéale où le rire répond perpétuellement aux larmes (et vice versa). Derrière les gags, Charlie Chaplin égratigne une société américaine faite d’injustices pour des protagonistes animés d’un espoir fou malgré une vie accablante. Les travers des personnages secondaires (« l’ami » milliardaire ne retrouvant son altruisme qu’une fois ivre) y sont pointés du doigt pour percer à jour un mépris de classes exacerbé à la suite d’une crise économique majeure (le film a été tourné après le jeudi noir d’octobre 1929). Sous l’œil bienveillant du cinéaste, Charlot rassemble cette mélancolie et cette fantaisie toujours intactes dans une élégance constante qui l’érige en héros du quotidien pour qui le soleil ne se lève jamais vraiment. www.lebleudumiroir.fr

  • Perfectionniste à l’extrême, Chaplin mit parait-il 32 mois pour boucler le tournage. Il est dit que la scène de la première rencontre entre le vagabond et la fleuriste – à l’origine du quiproquo – fut refaite 320 fois ! N’empêche que 80 ans après la magie opère toujours et que « Les lumières de la ville » est vraisemblablement un des meilleurs films de Chaplin et un des plus beaux de l’histoire du cinéma. www.critique-film.fr