Ragtime
Au début du XXe siècle, un homme noir devient pianiste de jazz. Il gagne ainsi correctement sa vie et aspire à fonder une famille. Mais peu de temps avant son mariage, il est victime d'une injustice de la part d'hommes blancs qui n'acceptent pas de le voir rouler au volant de sa voiture neuve. Tout le monde autour de lui l'incite à ne pas envenimer la situation. Mais il ne peut accepter de voir ses droits bafoués et nourrit une profonde aspiration à voir reconnaitre ses droits. Après la mort de sa fiancée, un engrenage s'enclenche…
La projection du lundi 8 avril à 21h sera précédée d'un pot convivial et d’une présentation du film par un membre du conseil de programmation du Dietrich.
Critiques
Misère et opulence, mondanité et violence : à travers la rébellion d’un artiste noir humilié, le chef-d’œuvre de Milos Forman offre un portrait ambigu d’une Amérique à la fois terre d’espoir et de ségrégation. Aucun manichéisme dans cette épopée où les bons et les méchants changent de camp au cours du film, où la complexité des êtres et de la réalité prend le temps de se déployer. […] Ragtime divise la presse américaine et ne trouve pas son public, jamais à l’aise avec les œuvres trop critiques sur son histoire, surtout de la part d’un cinéaste immigré. Presque invisible depuis sa sortie, Ragtime ressort en version restaurée. Il est temps de rendre à cet hymne à l’insoumission la place qu’il mérite. www.telerama.fr
C’est une image de l’Amérique que traduit Forman à travers cette histoire. On sent un cinéaste qui prend plaisir à mêler la grande histoire aux petites, dans cette fresque où les destins se lient et se croisent.[…] On reconnaît un discours de Forman qui, en imposant une maîtrise formelle d’une efficacité étourdissante tout en y inscrivant des personnages sensibles, dépeint une Amérique complexe dont les héros ne sont pas ceux qui font l’Histoire, mais ceux qui savent assumer ce que leur destin bouleverse et qui font face. Un discours de « dissident », au service du cinéma. www.cinematheque.fr
Ce portait hétéroclite de l’Amérique du début des années 1900 est passionnant. Bien évidemment le cinéaste n’oublie pas de parler de la condition des afro-américains dans une Amérique profondément raciste. Il démontre comment les différenciations d’origine, de classe sociale, ou de salaire peuvent agrémenter la haine, le dédain et la jalousie. Mais plutôt que de réaliser un film social barbant et pathos, le cinéaste préfère utiliser le prisme de la fiction mais surtout mélanger les genres. Parce qu’en plus de mettre en avant la discrimination raciale, Ragtime est également une comédie dramatique inattendue. www.cineserie.com