Rocco
Rocco Siffredi est à la pornographie ce que Mike Tyson est à la boxe : une légende vivante. Sa mère aurait voulu qu’il soit curé, il est devenu acteur porno avec sa bénédiction, consacrant sa vie à un seul dieu : le Désir. En trente ans de métier, Rocco Siffredi aura visité tous les fantasmes de l’âme humaine et se sera prêté à toutes les transgressions. Hardeur au destin exceptionnel, Rocco plonge dans les abîmes de son addiction au sexe et affronte ses démons dans ce documentaire en forme d’introspection. Le moment est aussi venu, pour le monstre sacré du sexe, de raccrocher les gants.
Critiques
C’était une entreprise audacieuse : faire le portrait psychologique du plus célèbre acteur pornographique, filmer sa vie privée et professionnelle sans porter de jugement, sans humiliation ni sublimation. Rocco Siffredi lui-même dit ne pas avoir voulu travailler avec des documentaristes italiens pour éviter la condamnation morale. Le pari est réussi et contre toute attente, le résultat est particulièrement émouvant. www.lebleudumiroir.fr
Faire le portrait intimiste de Rocco Siffredi, l'acteur porno le plus célèbre du monde : le projet était audacieux. Le résultat est captivant, à la fois dans son analyse d'un « phénomène » (mille cinq cents films X, cinq mille partenaires, une longévité exceptionnelle pour ce métier) et sa plongée dans un milieu aussi intrigant qu'horrifiant. Ce documentaire n'est pas à mettre devant tous les yeux. Mais Thierry Demaizière et Alban Teurlai (Relève) réussissent à tout montrer de l'industrie du hard (les castings, violents psychologiquement, les scènes de tournage et la complicité rieuse entre les partenaires) en cachant le plus explicite et sans jamais juger. www.telerama.fr
En fins psys, Demaizière et Teurlai arrachent quelques confessions touchantes et fortes. (...) Loin de l’angélisme, ils n’hésitent pas à montrer la réalité du milieu X actuel, notamment lorsque de jeunes actrices débutantes se révèlent parfois jetées en pâture, subjuguées ou apeurées par la réputation de Rocco Siffredi (pas seulement pour une question de taille de sexe). Le documentaire donne accès à un personnage plus complexe que prévu et, de manière générale, à l’industrie du X, fonctionnant en circuit fermé. Comme un habile complément à Il n’y a pas de rapport sexuel sur HPG (Raphaël Siboni, 2011) et Exhibition (Jean-François Davy, 1975). www.chaosreigns.fr