X
Fin des années 70, une équipe de tournage investit une maison isolée du fin fond du Texas pour y réaliser un film X. À la tombée de la nuit, les propriétaires des lieux surprennent les cinéastes amateurs en plein acte. Le tournage vire brutalement au cauchemar.
Critiques
La belle idée du film est de renvoyer au miroir du puritanisme tenace du slasher deux générations que tout oppose : celle de ces jeunes libertaires typiques d’un âge d’or perdu du genre (les seventies) et celle de ce couple de vieillards incarnant une forme d’autorité délirante et macabre (deux zombies imbibés de rigorisme religieux et de traditions éculées). Ce « clash culturel » (déjà au cœur d’un autre film de Tobe Hooper, Le Crocodile de la mort, que Ti West cite aussi avec beaucoup de malice) donne à X des allures de film-concept – notamment lorsque s’y répondent en parfaite symétrie images érotiques et images gore, rêve de libération sexuelle et cauchemar d’aliénations morbides, chairs en fleur et chairs flétries. Cette dimension abstraite et théorique, si elle neutralise parfois l’intensité de terreur du film, s’offre en passionnante relecture sensuelle – et politique – du slasher. www.cahiersducinema.com