Maps to the stars
Stafford Weiss est un psychothérapeute et coach particulier ayant construit sa fortune grâce à des livres de développement personnel. Sa femme est à la fois la mère et la manageuse de leur fils de 13 ans, une star de la télé tout juste sortie de cure de désintoxication. Agatha Weiss vient elle de sortir d’hôpital psychiatrique. Elle va se lier d’amitié avec un conducteur de limousine qui rêve de devenir une star de cinéma. Quant à Havana Segrand, l’une des clientes de Stafford, elle est une comédienne dotée d’un nouvel assistant très particulier. Le rêve d’Havana est de reprendre le rôle qui a fait connaître sa mère décédée dans un film des années 1960, mais elle se perd dans ce souhait vicieux, obsédée par une figure maternelle morte qui la hante….
Prix d'interprétation féminine (Cannes 2014)
Critiques
Les Ensorcelés de Vincente Minnelli, Boulevard du crépuscule de Billy Wilder, Le Grand Couteau de Robert Aldrich, The Player de Robert Altman, etc. Même si Cronenberg prétend avoir fait un film réaliste, Maps to the Stars appartient bel et bien au sous-genre très ancien de la satire hollywoodienne. Une satire grinçante, désopilante, déchaînée, et donc très plaisante, qui tranche par son côté franchement comique avec la rugosité et le huis clos volontairement théâtral de Cosmopolis, le précédent film du cinéaste canadien – même si l’on pouvait y rire à l’occasion. www.lesinrocks.com
Savant fou d’un cinéma viscéral, Cronenberg a depuis quelques années, laissé de côté le gore, pour s’intéresser quasi-exclusivement à la psyché de ses personnages. Pour faire simple, maintenant, il y a moins de sang et de tripes. Moins de déformations. À la place, c’est l’esprit qui morfle en subissant les assauts d’un réalisateur plus introspectif. (…) Cronenberg tend une nouvelle fois la perche à ses détracteurs. Avec lui, c’est souvent comme ça. C’est d’ailleurs l’une de ses grandes qualités. Son Maps to the Stars illustre cette volonté juvénile d’aller de l’avant en permanence. De ne pas se reposer sur de quelconques lauriers, depuis longtemps acquis. En soi, une sorte de punk attitude tout à fait respectable. Et tant pis pour le glamour. www.onrembobine.fr