Man on high heels
Ji-wook est un policier endurci bardé de cicatrices prêt à tout pour arrêter les criminels qu’il pourchasse, en particulier Heo-gon, un mafieux notoire et cruel. Sa jeune collègue, qui elle traque un violeur en série, tombe peu à peu amoureuse de Ji-wook. Mais elle ignore que celui-ci ne nourrit qu’un seul désir : devenir une femme…
Critiques
Le film, à l'esthétique très léchée, trouve cet équilibre ô combien coréen entre le méga-mélo et le thriller brutal tandis que le final, avec son ambiguïté et son hésitation romantique, vacille avec bonheur entre conclusion romanesque et conclusion déglinguée. À l'heure où l'on avait l'impression de connaître le thriller à la coréenne par cœur, Jang Jin apporte un twist à la fois malin et sensible au genre. www.filmdeculte.com
Le mélange des genres est la grande spécialité du cinéma coréen. Dans Man on high heels, la trame plutôt conventionnelle du film de gangsters est pimentée par un humour très noir, volontiers trash et, surtout, par le recours au mélodrame. L'influence d'Old Boy, de Park Chan-wook, est évidente, dans les scènes de castagne ultra violentes et dans les flash-back à fort potentiel lacrymal (...). Le cinéaste n'a pas (encore) la puissance plastique de son aîné (...) mais sa volonté de transgression est immense : dans un pays aussi machiste que la Corée, il faut une sacrée audace pour imposer aux spectateurs l'idée qu'un policier, incarnation même de la virilité, puisse être un transsexuel. www.telerama.fr
Au-delà de la seule intrigue, Man on High Heels enthousiasme par sa capacité à faire s'enchâsser les registres cinématographiques. Avec une aisance étonnante, Jang Jin passe ainsi volontiers du film d'action sous adrénaline au mélodrame le plus kitsch ou à la comédie potache, de l'ultraviolence aux larmes - comme si un Quentin Tarantino asiatique rencontrait Pedro Almodovar ! Et on ne peut qu'admirer la virtuosité de la mise en scène (...). Visuellement assez beau et très inventif. www.lexpress.fr