Le secret de la chambre noire
Stéphane, ancien photographe de mode, réalise des daguerréotypes, un procédé mis au point au milieu du XIXe siècle qui consiste à fixer une image sur une plaque de cuivre enduite d’une couche d’argent. Il vit seul avec sa fille, hanté par la mort de sa femme et obsédé par la reproduction d’anciens daguerréotypes. Chaque jour, il impose d’interminables séances de pose à sa fille. Quand Jean, un nouvel assistant novice, pénètre dans cet univers obscur et dangereux, il réalise peu à peu qu'il va devoir sauver Marie de cette emprise toxique.
Critiques
60 ans passés, Kiyoshi Kurosawa a choisi de tourner pour la première fois hors du Japon. (…) Mais son univers, son style sont reconnaissables dès la première séquence... Comme dans ses grands films d'épouvante (Kaïro, Séance), le sentiment d'étrangeté naît d'un décor en apparence familier. (…) Kiyoshi Kurosawa reprend les codes de la maison hantée, popularisés par les films anglais « gothiques » des années 1950, mais avec sobriété. Chez lui, le fantastique se matérialise toujours avec un minimum d'effets pour un maximum d'efficacité. (…) Une grande tragédie romantique. www.telerama.fr
Laissez les récits « vraisemblables » pour citer Hitchcock (et sa méfiance des histoires vraisemblables) aux autres. Le Secret de la chambre noire est là pour vous faire prendre des vessies pour des lanternes – avec d'ailleurs une certaine malice. Et cela fonctionne, car l'écriture de Kurosawa, malgré son univers ultra-réaliste, est sur un registre onirique, poétique. Il y a le réel, certes, mais il y a surtout son enchantement. (…) Vers quoi mènent les couloirs sombres de ce cabinet des curiosités ? Vers le romanesque, émouvant et inattendu, incarné aux côtés de Rousseau par le décidément toujours parfait Tahar Rahim. Ce secret-là est beau, précieux et envoûtant. www.filmdeculte.com