Kids return
Masaru et Shinji n’aiment pas le lycée. Ils préfèrent traîner dans les bars, voler et glander. Mais un jour, Masaru se fait casser la figure. Il se met alors à la boxe, rapidement suivi par Shinji qui va se révéler bien meilleur boxeur. Dépité, Masaru tente sa chance du côté de la pègre locale.
Critiques
Avec la même élégance que dans Sonatine, désespérée, ironique et faussement détachée, Takeshi Kitano filme des êtres qui cherchent, à tout prix mais confusément, à remplir le vide de leur vie. (...) On croit d'abord assister à une simple chronique plus ou moins autobiographique, nourrie de souvenirs de jeunesse. Et l'on glisse au coeur du malaise propre à l'adolescence, et qui dure parfois toute une vie : cette sensation de flotter, sans savoir si, dans un instant, on va couler ou atteindre la rive. www.telerama.fr
L'’incroyable force de Kids return résulte de sa capacité de balancer aisément entre le pittoresque et le pitoyable, de trouver toujours le ton juste pour relayer les multiples facettes d’une réalité (...). Le sort de ce groupe de feignants, les prisonniers d’abord de leur passivité personnelle, puis de circonstances structurelles de la société japonaise qui ne leur réservent aucun espoir d’un avenir épanouissant, nous tient ainsi légèrement moins à cœur que l’admiration face à la maestria de Takeshi Kitano. Celle-ci fait preuve d’une lucidité incisive quant à la difficulté de se forger une personnalité, voire un destin dans un monde truffé de pièges plus ou moins mesquins. www.critique-film.fr