À bout de souffle
Marseille, un mardi matin. Michel Poiccard vole une voiture de l’U.S. Army et prend la route nationale en direction de Paris. Énervé par une 2CV qui n’ose pas dépasser un camion, Michel double en plein virage et se fait prendre en chasse par un motard. Paniqué, il abat le policier d’un coup de revolver et s’enfuit. Le lendemain, en arrivant à Paris, Michel retrouve une jeune étudiante américaine, Patricia, avec laquelle il a une liaison amoureuse libre. Elle veut devenir journaliste et, pour pouvoir financer ses études à la Sorbonne, vend le New York Herald Tribune sur les Champs-Élysées...
*VERSION RESTAURÉE*
Critiques
Écrit par son ami François Truffaut, librement inspiré d’un fait divers, ce premier long-métrage de Jean-Luc Godard fit l’effet d’une bombe esthétique dans le cinéma français, après Les 400 coups et Hiroshima mon amour, sortis quelques mois plus tôt. Enfant terrible de la Nouvelle Vague, faussement potache et amateur, Godard invente un cinéma de liberté, brodant à partir d’un scénario tenant en dix lignes, fuyant le tournage en studio, et filmant les rues de la capitale et les routes de province, comme on ne les avait jamais filmées... www.avoir-alire.com