Sabotage
Face à l’urgence écologique, un groupe de jeunes activistes se fixe une mission périlleuse : saboter un pipeline qui achemine du pétrole dans tous les États-Unis. Car parfois, le seul moyen d’être entendu est de passer à l’action.
Critiques
Le sabotage climatique serait-il devenu glamour ? C’est l’impression qu’en donne la sortie le 7 avril aux États-Unis du film How to Blow Up a Pipeline [NDLR : titre original] , qui fait l’unanimité critique. « Ce qui aurait pu être un exercice morose et moraliste sur le climat se révèle une leçon explosive à l’écran », écrit Rolling Stone. Ce « thriller haletant et palpitant » est le « meilleur film de l’année jusqu’ici » (The American Prospect). Il est « incendiaire et enragé, audacieux et intrépide » (The Globe and Mail), « passionnant et intense » (Vulture). […] Le débat sur l’engagement climatique et ses limites est donc ouvert. Et c’est une excellente nouvelle, car l’urgence climatique est l’affaire de tous. - Courrier International
« Confronter les idées abstraites du livre au langage du cinéma hollywoodien », tel était le projet de Daniel Goldhaber, parfaitement mis en pratique dans un thriller politique au suspense diaboliquement entretenu par de multiples retours en arrière qui interrompent le sabotage du pipeline à des moments clés—au plus fort de l’action—, pour expliquer les raisons qui ont poussé chacun des huit protagonistes à passer à la destruction de propriété privée. [...] Qu’on partage ou pas la radicalité de la bande de saboteurs, il est assez jubilatoire de voir autant de profils sociologiques (un redneck catholique et républicain, un couple de zadistes, un Amérindien, une femme de ménage...) converger dans une lutte collective contre les ravages de l’industrie des énergies fossiles. Le cinéma manque de fictions optimistes et inspirantes sur la catastrophe climatique en cours. Sabotage redonne, avec fougue et lucidité, du cœur à l’ouvrage. Télérama