Dragon inn

De King Hu
Ling-Fen Shang Kuan, Shih Chun, Ying Bai
Taïwan - 1967
1h51
aventure
VOST
diffusion : 2015
P

Le puissant eunuque Cao Shaoqin sème la terreur parmi son peuple. La police secrète vient d’exécuter le loyal Yu Qian, précepteur du prince et ministre de la Défense, accusé à tort d’avoir aidé des étrangers. Ses trois enfants sont, eux, condamnés à l’exil hors du pays. Mais Cao Shaoqin prévoit en réalité de les exterminer en chemin : il ordonne à ses deux fidèles commandants de préparer une embuscade à l’Auberge du dragon, située près de la frontière. Cet endroit, habituellement désert en la saison, est bientôt envahi par les membres de la police secrète et par de mystérieux combattants, venus protéger les jeunes Yu…

Critiques

  • Dragon Inn fait partie des fleurons du Wu Xian Pian, genre inspiré du Chanbara japonais. Ce type de cinéma virevoltant et chevaleresque, simplement appelé ‘films de sabre chinois’, a eu droit à son très bel hommage au travers du magnifique Tigre et Dragon de Ang Lee (2000). (…) Ce qui distingue [cette oeuvre] des autres productions du même genre, c’est son ton humoristique. Un atout appréciable et ce, bien avant les acrobaties et les gags de Jackie Chan. Le rire s’invite ainsi régulièrement sans que la virtuosité du spectacle et la profondeur de l’intrigue en pâtissent. Du grand Art en somme. King Hu signe un superbe film d’arts martiaux, dont Tsui Hark (The Blade) ou John Woo (Les Trois Royaumes) sont les dignes héritiers. Dragon Inn reste donc encore aujourd’hui un classique impressionnant du genre dans lequel souffle une grande poésie lyrique teintée de comédie, qu’il faut absolument (re)découvrir dans les salles obscures. www.cinechronicle.com

  • Le film d’arts martiaux réinventé par King Hu, cinéaste chinois novateur qui influença Wong Kar-wai, Ang Lee ou encore Jia Zhang-Ke. Premier grand succès public de King Hu en Asie, Dragon Inn permet d’asseoir la réputation de ce cinéaste érudit et perfectionniste. King Hu éleva le genre du wuxia (« film de sabre chinois ») au rang de véritable œuvre d’art. Avec lui, les combats deviennent d’élégantes chorégraphies, véritables morceaux de bravoure de mise en scène. Ce huis-clos dans l’auberge du dragon fera l’objet de deux remakes, par les réalisateurs Raymond Lee et Tsui Hark. www.institut-lumiere.org