Des oiseaux petits et gros
Un corbeau qui parle tente d’initier deux voyageurs, un père et son fils, aux choses de la vie. Devant leur ignorance, il leur raconte une histoire authentique, celle de saint François d’Assise qui, jadis, envoya deux moines évangéliser les oiseaux. Les gros comme les petits...
*VERSION RESTAURÉE*
Critiques
Ce qui est surprenant, c’est que le cinéaste ait, pour son quatrième long-métrage, adopté un ton burlesque, après les tragiques et graves Accatone, Mamma Roma et L’Évangile selon saint Matthieu. Pasolini voyait d’ailleurs ce film comme « le plus libre et le plus pur » qu’il ait réalisé. On prend un plaisir à la fois farceur et émerveillé à suivre les déambulations de ce drôle de couple formé par Totò, alors vedette comique numéro un en Italie (sorte de de Funès napolitain), et Ninetto Davoli (jeune menuisier des faubourgs romains que Pasolini transforma en acteur). Pour le cinéaste, ces deux hommes incarnent « ceux qui vivent, tout simplement », tandis que le corbeau représente « ceux qui ne vivent qu’à travers la théorie ». Télérama
Dans cette fable politique qui se revendique autant des Onze Fioretti de François d’Assise de Roberto Rossellini que du comique burlesque à la Laurel et Hardy, Pasolini montre l’impossible dialogue entre l’intellectuel et le peuple. Son film constitue ainsi une critique acerbe d’une gauche intellectuelle incapable de saisir les aspirations populaires. […] Une comédie philosophique qui fait figure d’œuvre singulière dans la filmographie de Pasolini. carlottafilms.com