Six femmes pour l’assassin
La Comtesse Como dirige à Rome un atelier de haute couture très réputé. Les ennuis commencent le jour où Isabelle, un de ses mannequins, est retrouvée morte dans une armoire. Le doute n'est pas permis : il s'agit d'un meurtre, et le premier d'une longue série.
VERSION RESTAURÉE.
La projection du mardi 8 octobre à 21h sera précédée d’un pot convivial et d’une présentation de Mario Bava et du film par Pierre Perrot, bénévole, membre du conseil de programmation du Dietrich et étudiant en Master Cinéma et théâtre contemporain à l’Université de Poitiers.
Critiques
Pierre angulaire de l'œuvre de Bava, le film est une symphonie macabre de couleurs invraisemblables où chantage, drogue et meurtres broient des personnages dominés par leurs pulsions. La caméra y traque, tel un prédateur, les victimes effarées. Créant un genre cinématographique, le giallo, et annonçant les slashers des deux décennies à venir, le réalisateur italien peint ce cauchemar où seule compte l'esthétique d'une violence magnifiée par la musique de Carlo Rustichelli. Gérald Duchaussoy et Romain Vandestichele, auteurs de « Mario Bava, le magicien des couleurs » theatredutemple.com
Après le large succès public et critique du Masque du démon, Mario Bava, déjà reconnu et respecté comme un directeur de la photographie majeur, va trouver l’opportunité de réaliser des films de tout genre. Entre westerns, films de science-fiction et reconstitutions historiques, il va en toute simplicité et en trois films seulement créer un genre à lui seul : le giallo. […] Peu arriveront à la hauteur de Six femmes pour l’assassin qui définit absolument le genre et le transcende par son ambition formelle et grâce au formidable voyage sensoriel proposé par Bava. www.dvdclassik.com
Mario Bava, en pleine possession de ses moyens artistiques, livre son chef-d’œuvre, le titre de référence de toute une génération de futurs cinéastes et cinéphiles. […] Le génie de l’auteur s’impose dès le prologue, quintessence d’une certaine modernité dissimulée derrière la modestie du cinéma de genre. […] Théorique, ludique et poétique, Six femmes pour l’assassin stimule la cohabitation entre la glace et le feu, le trivial et le raffiné, l’élégance plastique de la mise en scène et la sauvagerie insensée des meurtres (pour l’époque cela va sans dire !). Ce giallo, structuré comme un film noir adoptant le point de vue des victimes, s’amuse avec ses (nombreuses) fausses pistes, se délecte de sa misanthropie plus mélancolique que cynique, culminant lors d’un épilogue particulièrement désespéré. www.culturopoing.com