Salvador Allende

De Patricio Guzmán
France, Belgique, Espagne, Mexique, Chili, Allemagne - 2004
1h40
documentaire
VOSTFR
diffusion : 2023
E
P

Salvador Allende a donné sa vie pour le Chili, son pays. Fondateur du Parti Socialiste Chilien, marxiste convaincu sans être un théoricien, il est avant tout un humaniste, un "gentilhomme" en politique. Candidat à l'élection présidentielle à trois reprises, en 52, en 58 où il frôle la victoire, en 64 enfin, il est à chaque fois battu. Il reprend la lutte, enraciné dans le jeu démocratique. Le 4 novembre 1970, il est élu président de la République et s'engage à corps perdu dans la transformation socialiste de son pays, obsédé par le respect pointilleux de la démocratie et de ses institutions. Cet amour pour le respect de la loi, pour la démocratie, va lui coûter la vie et plonger le Chili dans la longue nuit du fascisme durant plus de 17 ans.

Projection dans le cadre de la Commémoration des 50 ans du coup d’état au Chili, préparée par le Collectif pour la commémoration des 50 ans du coup d’état au Chili à Poitiers, le Collectif Latino-Américain de Poitiers et la Ligue des Droits de l’Homme. La projection sera suivie d’un temps d’échanges avec les membres des structures organisatrices.

Critiques

  • (...) par sa structure même, Salvador Allende dépasse la simple évocation mêlant images d'archives et témoignages. Si tous les ingrédients d'un documentaire classique sont réunis, ils sont sublimés - au sens alchimique du terme - dans une forme plus libre, qui empreinte à la fois à la réflexion philosophique sur un idéal politique, au portrait de groupe celui de la gauche militante chilienne dont se réclame Guzman, et à l'autobiographie. - L'humanité

  • Guzman exhume l'ère Allende, celle des espoirs. Le passé ne passe pas : il noue toujours les tripes. Guzman raconte avec ces tripes-là. Quand il filme et commente, il dit "je". Lui aussi a souffert de l'exil ­ comme un "bateau à la dérive" ­, après avoir été enfermé dans le Stade national de Santiago. Guzman, et c'est tant mieux, ne fait pas un travail d'historien, ne prétend à aucune forme d'improbable "objectivité". - Libération