Phoenix
En juin 1945, Lene Winter aide son amie Nelly Lenz à revenir à la vie. Celle-ci, survivante des camps, a perdu toute sa famille. Défigurée, elle se fait reconstruire le visage et ne ressemble plus tout à fait à ce qu'elle était. Passionnément amoureuse de son mari Johnny, un pianiste, cette ancienne chanteuse part à sa recherche et le retrouve dans un cabaret berlinois. Il ne la reconnaît pas mais trouve néanmoins qu'elle ressemble à sa femme qu'il croit morte. Il lui propose un étrange marché : Nelly, qui se fait appeler Esther, doit se faire passer pour la défunte. Il pourra ainsi récupérer son héritage. Nelly accepte de se prêter à cette mystification, contre l'avis de Lene...
Critiques
La filiation hitchcockienne ne surprendra pas les familiers du cinéma de Petzold qui, outre son admiration déclarée pour le maître, partage avec celui-ci la précision maniaque d’une mise en scène à la fois classique et organisée autour de choix formels tranchés, ainsi qu’une capacité à donner une importance déterminante à des détails et gestes a priori anodins, et à transformer n’importe quel décor en lieu du crime et de la réminiscence. (...) Petzold reforme le couple de Barbara pour un Vertigo après Auschwitz en donnant le rôle moteur au personnage féminin. Brillant et mieux encore. www.avoir-alire.com