Perdita Durango
La rencontre de Perdita et Romeo à la frontière mexicaine marque la naissance d'un couple particulièrement diabolique. Embarqués dans une cavalcade explosive mêlant kidnapping, santeria et trafic de foetus, ils roulent vers Las Vegas et rien ne pourra les arrêter.
*VERSION RESTAURÉE* / *VERSION DIRECTOR'S CUT*
À 18h30 : projection du JOUR DE LA BÊTE
À notre grand regret et pour des raisons indépendantes de notre volonté, la conférence de Gilles Penso qui devait avoir lieu à 17h est annulée. Les films sont maintenus aux horaires annoncés.
1 FILM : TARIFS HABITUELS
LES DEUX FILMS : 11 € / 8 €
Critiques
Dans Sailor et Lula, également adapté d'un polar déjanté de Barry Gifford, Perdita Durango apparaissait sous les traits d'Isabella Rossellini... Ici, on est loin de l'univers mystérieux de David Lynch. […] La balade survitaminée de Romeo et Perdita laisse un paquet de victimes sur son chemin : âmes sensibles, fuyez ! Mais la performance de Javier Bardem, méconnaissable, les rebondissements du scénario, souvent spectaculaires, le savant mélange d'idiomes — la version originale est alternativement anglaise et espagnole — donnent un vrai ton à cette curiosité trash inédite en salles. Pour fans de films cultes ! Télérama
Pour son premier film américain, Álex de la Iglesia vise bien, quitte la comédie horrifique mais garde un pied en territoire latino : entre Mexique et États-Unis, il adapte Barry Giffort, dont l’univers brûlant avait connu un sacré ravalement de façade dans Sailor & Lula. […] Perdita Durango retrouve le sadisme de BD tant prisé par le réalisateur espagnol, ce trait de salopiaud qui tire sur tout ce qui bouge. Mais là où tout se jouait dans l’excès et le rire gras, Perdita Durango est sans doute le premier film « humain » d’Iglesia, probablement son meilleur même. […] Au mileu d’une vague inexplicable de films de cavales meurtrières giga brûlantes (Kalifornia, Une nuit en enfer, U-turn, Tueurs nés…), Álex de la Iglesia ne s’inquiète pas de la concurrence. Quand on fracasse humour noir, extrême cruauté et tendresse pour les pourris, ça paye. www.chaosreign.fr
Figure inquiétante aperçue dans Sailor & Lula sous les traits d’une Isabella Rossellini méconnaissable, Perdita Durango est devenue le personnage éponyme d’un nouveau livre de Barry Gifford, fausse suite de son polar mis en image par David Lynch qui remporta la Palme d’Or en 1990. 7 ans plus tard, le producteur Vicente Gómez engage Álex de la Iglesia, après le désistement de Bigas Luna, pour donner sa version du roman en confiant une partie de l’écriture à son scénariste attitré, David Trueba. Le jeune espoir du cinéma espagnol, qui s’est alors forgé un petit nom auprès d’un public jeune et branché avec Action mutante et Le Jour de la bête, s’exile temporairement aux États-Unis et signe l’un de ses films les plus ambitieux et réussis qui, hélas, s’est vu privé d’une sortie salle dans l’hexagone […]. Après 24 ans, Perdita Durango refait surface dans son montage « uncut ». […] Derrière le trip rock’n’roll plein de bruit et de fureur, de baise et de morts violentes, peuplé de seconds rôles démentiels incarnés par une pléiade de personnalités issues de la contre-culture (Screamin’Jay Hawkins, Alex Cox, Santiago Segura), se cache un film plus secret, celui réalisé par un clown triste profondément attaché à son couple improbable de tueurs, magnifiquement incarné par la sensuelle Rosie Pérez et le fou furieux Javier Bardem. www.culturopoing.com