Parasite
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable, dont personne ne sortira véritablement indemne...
Projection unique dans le cadre des 40 ans du Dietrich le mardi 2 juillet à 21h.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Critiques
Bong Joon-ho réinvente le classique "film de maison", avec ses relations vénéneuses entre servants et employeurs, et fabrique un thriller au rythme fou, sans rien perdre de son regard attentif sur la société coréenne. […] Tout le génie de Bong Joon-ho réside dans ce mélange de genres qu’il organise subtilement, là où beaucoup de réalisateurs auraient créé des points de ruptures brutaux (c’est notamment le cas de Jordan Peele, aux États-Unis). S’embarquer dans Parasite, c’est accepter de se perdre dans ses repères cinéphiliques et moraux. C’est accepter de s’amuser d’une comédie sociale, sans avoir peur d’assister en même temps à un thriller cruel et haletant, tout en ne l’ayant pas vu venir. www.avoir-alire.com
Parasite impressionne par son écriture d’une fluidité remarquable, qui glisse sans prévenir à la croisée des genres. La comédie laisse place à une satire sociale grinçante, où la menace provient de l’intérieur. Et la maison d’architecte se mue alors en un inquiétant labyrinthe, où chaque recoin cache de lourds secrets.
Bong Joon Ho retrouve de sa superbe, après un dernier film en demi-teinte, mélangeant habilement les gens dans une satire percutante. L’humour tranche avec la violence de son propos politique, pour un résultat aussi drôle que glaçant. Un bijou noir qui [méritait] d’être récompensé. www.lebleudumiroir.frAprès […] deux productions internationales, […] Bong Joon-Ho a éprouvé le besoin de rentrer au bercail. Bien lui en a pris : Parasite est son chef d’œuvre. Un film cousin de Théorème, de La Servante et du récent Us de Jordan Peele. […] Moins vous en saurez, plus vous apprécierez ce mille-feuilles ludique, cette tragi-comédie palpitante sur l’impasse des rapports de classe et sur une société – la coréenne autant que la nôtre - qui va droit dans le mur. Bong Joon-Ho encapsule le présent avec une acuité retorse et une ironie très chabrolienne […]. Courez voir ce film fou et fin, ébouriffant de maîtrise. Un « Parasite » affreux, drôle et méchant, mais jamais nuisible. /www.nouvelobs.com
Force est de constater que l’auteur de Memories of Murder (2003) et The Host (2006) ne s’est jamais montré plus mordant, détonnant, incisif qu’à domicile, dans une Corée dont il s’est plu dès ses débuts à brocarder les travers, et où les inégalités sociales, la précarisation des emplois, la prédation financière, la violence des rapports de classe, ont pris dernièrement des proportions alarmantes. C’est précisément de cela que parle Parasite, ne laissant à ce titre aucun doute sur le fait que Bong Joon-ho n’est pas seulement un styliste virtuose, mais un véritable cinéaste politique. www.lemonde.fr