Made in France
Sam, journaliste indépendant, profite de sa culture musulmane pour infiltrer les milieux intégristes de la banlieue parisienne. Il se rapproche d’un groupe de quatre jeunes qui ont reçu pour mission de créer une cellule djihadiste et semer le chaos au cœur de Paris.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.
La séance sera suivie d’un échange autour des différentes formes de radicalisation et de leurs mécanismes avec Karim El Hadji, Docteur en Histoire des Relations Internationales de l’Université de Paris-Sorbonne. En partenariat avec Le Toit du Monde.
TARIFS HABITUELS (SAUF ADHÉRENTS DIETRICH ET TOIT DU MONDE : 4 €)
Critiques
Focalisée sur l’action, sur l’évolution des corps dans l’espace, sur la tension qui pèse sur les épaules du héros (qui craint non seulement pour sa vie mais pour celles de sa femme et son jeune fils), sur les leviers subtils qu’il actionne pour renverser la dynamique du groupe, la mise en scène ne laisse pas de place au commentaire. Sans gras, elle imprime une dynamique implacable à ce polar, qui conjugue, brillamment, la description d’une réalité sociale, l’expression d’un point de vue politique fort et un sens du spectacle qui n’a – presque – rien à envier à ses grands modèles américains. www.lemonde.fr
La mise en scène de Made in France est classique et soignée. Elle choisit de suivre le point de vue du journaliste dans sa découverte du réseau terroriste. Si les péripéties nous font penser indéniablement aux attentats qui ont tragiquement touché Paris en 2015, il est à rappeler que le scénario a été écrit avant. Aussi, on peut saluer l’angle tristement visionnaire du réalisateur dont l’oeuvre s’est malheureusement transformée en réalité. […] Le film est dans une mouvance de compréhension afin de mettre fin à l’obscurantisme de ces réseaux qui font peur. En les montrant au grand jour, on apprend aussi à les détruire. bullesdeculture.com
À la différence de La Désintégration de Philippe Faucon qui observait le travail de manipulation mentale qui transforme un simple croyant en kamikaze forcené, Made in France se veut avant tout un thriller. Pour ce faire, Sam, l’un des personnages, se révèle un journaliste infiltré, bientôt indic de la police. Cette distanciation, offrant le point de vue d’un musulman modéré, arabophone et connaisseur du coran, permet surtout à Boukhrief de s’ancrer dans la mythologie cinématographique des films d’infiltration. Chaque étape du projet terroriste (s’armer, s’entraîner, choisir une cible, passer à l’acte) se lit ainsi sous le prisme purement narratif (avancée de la préparation de l’attentat) mais se double d’une lecture plus référentielle, jouant avec les codes du polar […] . En naviguant habilement entre ces deux objectifs, Made in France ménage son suspense tout en orchestrant le crescendo de violence des djihadistes. www.critikat.com