La vérité
Dominique Marceau, une jeune fille provocante, est accusée du meurtre de son ancien amant Gilbert Tellier. Au cours du procès, l'histoire de sa relation avec la victime est reconstituée.
Dans le cadre d'une rétrospective Henri-Georges Clouzot au Dietrich et au TAP Castille.
Critiques
En pleine explosion de la Nouvelle Vague, l’un des plus admirables réalisateurs français des années 1940 et 1950 s’offrait les services d’un sex-symbol, Brigitte Bardot, pour dresser une nouvelle fois le portrait à charge d’une société puritaine et hypocrite, dénuée de compassion pour les monstres qu’elle pouvait engendrer. Le résultat est d’une précision remarquable, d’une ironie impitoyable et permet à la plus célèbre poupée du cinéma français de se distinguer par une très belle composition dramatique. www.critikat.com
Henri-Georges Clouzot a construit un récit tout en nuances et faux-semblants, adoptant les conventions du film de procès, avec une structure en flashback permettant de comprendre la personnalité et les motivations de Dominique Rousseau, l’accusée. Retrouvant la noirceur et la critique sociale adoptées dans Le corbeau, le cinéaste n’épargne pas une société bourgeoise hypocrite aveuglée par ses certitudes ainsi qu’une justice condescendante accordant plus d’importance au respect des bonnes mœurs qu’à la lecture des règles de droit. [...] Héritier de la tradition réaliste française, Clouzot l’enrichit par une étude psychologique très fine, faisant constamment douter des intentions des protagonistes. www.avoir-alire.com
