Second tour

De Albert Dupontel
Cécile de France, Albert Dupontel, Nicolas Marié
France - 2023
1h37
comédie, drame
diffusion : 2024
P

Journaliste politique en disgrâce placée à la rubrique football, Mlle Pove est sollicitée pour suivre l’entre-deux tours de la campagne présidentielle. Le favori est Pierre-Henry Mercier, héritier d'une puissante famille française et novice en politique. Troublée par ce candidat qu'elle a connu moins lisse, Mlle Pove se lance dans une enquête aussi étonnante que jubilatoire.

Critiques

  • Second tour est un aboutissement. L’aboutissement d’un univers démarré avec Bernie jusqu’à Adieu les cons. Ce dernier long-métrage est un savant mélange de toutes les expérimentations du réalisateur. S’inscrivant plus dans les dernières productions (Au revoir Là-haut et Adieu les cons), Albert Dupontel livre une œuvre cinématographique d’une grande maturité tant sur la forme que sur le fond. À l’image de ses dernières œuvres, les souvenirs des protagonistes sont sublimés par l’esthétique du réalisateur. […] La force de la réalisation est de parler de politique en tournant un film anti-politique. Dupontel prône une prise de conscience écologique qu’il tente de sublimer par des plans et de belles idées de mise en scène. Le film dresse le portrait sur l’envers du décor d’une élection présidentielle avec bien évidemment un point de vue (bien) tranché. L’intensité du long-métrage réside, non pas sur l’intrigue qui est extrêmement bien ficelée, mais sur toutes les thématiques en toile de fond. L’écologie bien évidemment, le mépris de classe, la différence, l’identité sont autant de d’objets politiques mis en avant par le propos d’Albert Dupontel. Le « problème », avec Albert Dupontel, est qu’à chaque film le spectateur se pose la question suivante : comment pourrait-il faire mieux ? - Pelliculte

  • Après le succès retentissant d’Adieu les cons (2020), Albert Dupontel livre une comédie politique questionnant l’identité avec Second Tour. Choisissant d’alterner le point de vue de son intrigue entre les péripéties d’une journaliste politique (Cécile de France) et un candidat à la présidentielle (Albert Dupontel), le cinéaste livre une course-poursuite effrénée, réjouissante. Si l’on connaît l’amour que porte l’homme au cinéma de Joel et Ethan Coen en passant par Terry Gilliam, son film ne trahit pas ses influences en liant le thriller à la comédie. Comme il le dit lui-même, ce n’est pas tellement moquer la réalité moderne qui l’intéresse mais questionner les conséquences de celle-ci sur les individus. - C'est quoi le cinéma