Sans signe particulier

De Fernanda Valadez
Mercedes Hernández, David Illescas, Juan Jesús Varela
Prix Horizontes latinos (San Sebastián 2020)
Mexique, Espagne - 2019
1h35
drame
VOST
diffusion : 2022
E
P

Magdalena entreprend une traversée du Mexique à la recherche de son fils, disparu lors de son trajet vers la frontière. Durant son parcours, Magdalena fait la connaissance de Miguel, un jeune homme qui vient d’être expulsé des États-Unis. C’est ainsi qu’ils s’accompagnent : Magdalena à la recherche de son fils, Miguel attendant de retrouver sa mère, dans un territoire incertain où déambulent ensemble victimes et bourreaux.

La projection sera suivie d’un échange avec Olivier Dabène, Professeur de science politique et Président de l’Observatoire Politique de l’Amérique Latine et des Caraïbes (OPALC) de Sciences Po. Séance proposée dans le cadre du FECHA, Festival de cinéma hispano-américain.

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Critiques

  • Genre à part entière, le film de frontière est surtout l’apanage des cinéastes américains qui en font, pour la plupart, leur cheval de bataille progressiste en portant un regard empathique, sinon moralisateur, sur le sujet. Pour son premier film, Fernanda Valadez propose le point de vue mexicain, et c’est forcément original : il ne s’agit plus de montrer l’oppresseur mais l’oppressé. […] Sans signe particulier emmène ses personnages et le spectateur aux confins de l’entendement. Que reste-t-il de notre humanité quand la barbarie est à nos portes, prête à nous engloutir ? Fernanda Valadez y répond magnifiquement par le dénouement le plus terrassant de l’année. www.premiere.fr

  • Sans signe particulier est une œuvre troublante. Elle hésite entre le drame social, le fantastique et le policier. La photographie elle-même entretient l’ambiguïté d’un style hybride et inquiétant. La caméra joue avec les flous, les couleurs vives, les arrière-plans à peine perceptibles. La réalisatrice, Fernanda Valadez, s’amuse à égarer son spectateur. Elle ne donne aucun indice, aucune explication. Elle se contente de parsemer son récit de formes fantomatiques, et cultive le mystère. Plus le film avance, et plus les pistes s’égarent dans un imbroglio d’ombres et de feu. La réalisatrice mélange les genres, tout en assumant un scénario parfaitement maîtrisé et une mise en scène ciselée au couteau. www.avoir-alire.com