Le voyage au Groenland

De Sébastien Betbeder
Thomas Blanchard, Thomas Scimeca, François Chattot
France - 2016
1h38
comédie
VF
diffusion : 2016
E
P

Trentenaires, parisiens et comédiens, Thomas et Thomas cumulent les difficultés. Ils décident de s’envoler pour Kullorsuaq, l’un des villages les plus reculés du Groenland où vit Nathan, le père de l’un d’eux. Au sein de la petite communauté inuite, ils vont découvrir les joies des traditions locales et éprouver leur amitié.

Le vendredi 9 décembre à partir de 20h30, soirée spéciale en présence de Sébastien Betbeder (voir événement La soirée fraîche).

Critiques

  • De Sébastien Betbeder, nous avions adoré la dramédie 2 automnes, 3 hivers, puis le moyen métrage insolite et charmant, Inupiluk, où nous avons fait la connaissance des deux Thomas (Blanchard et Scimeca) faisant visiter Paris à deux Inuits. Ce Voyage au Groenland, où les rôles s’inversent, est une vraie réussite. (…) Sébastien Betbeder réussit une alchimie merveilleuse : des scènes terriblement drôles (où comment faire sa déclaration mensuelle aux Assedics prend des allures d’aventure héroïque !!!), des moments de flottement nuageux (avec cette question récurrente chez les personnages de Betbeder : " Est-ce que j’ai changé/Est-ce que l’on change ? " ), des frictions, de la mélancolie tenace (joliment soutenue par la musique électronique de Minizza : Franck Marguin/Geoffroy Montel). toutelaculture.com

  • Mine de rien, en donnant l’impression de ne rien raconter de précis et en essayant de profiter autant que possible de ce cadre naturel, le film de Betbeder enregistre de nombreuses possibilités narratives. Paradis écolo, contraste entre l’oppression urbaine et la zénitude polaire, isolation des petits riens qui fragilisent une amitié, choc des cultures qui transcende la barrière du langage par l’attention portée aux regards, rapport au père menacé par le destin… Le voyage au Groenland tisse ainsi une drôle d’aventure, à la fois simple et multiple, en tout cas riche d’une tonalité douce-amère qui fonctionne si bien tant elle ne semble jamais forcée ni fabriquée. C’est un voyage gorgé de mélancolie, dans lequel on embarque, et dont on ressort avec ce que l’on souhaite, riche de l’expérience vécue par ce tandem de zinzins desquels on se sent finalement si proche. www.abusdecine.com