Pasolini
Rome, novembre 1975. Le dernier jour de la vie de Pier Paolo Pasolini. Sur le point d’achever son chef-d’oeuvre, il poursuit sa critique impitoyable de la classe dirigeante au péril de sa vie. Ses déclarations sont scandaleuses, ses films persécutés par les censeurs. Pasolini va passer ses dernières heures avec sa mère adorée, puis avec ses amis proches avant de partir, au volant de son Alfa Romeo...
Critiques
Après le canular cannois de Welcome to New York, la résurrection d'un cinéaste via l'adoration d'un autre. Faut-il employer le mot de transsubstantiation ? Ce qu'Abel Ferrara fait des derniers jours de Pier Paolo Pasolini, mort assassiné sur une plage d'Ostie un rude soir de novembre 1975, déroute, intrigue, surprend, fascine puis finit par faire surgir une émotion intense. (…) Ces dernières heures de sursis, Abel Ferrara les nourrit de plusieurs travaux de Pasolini : le grand roman inachevé des combinazione à l'italienne, Petrolio – celui qui, peut-être, scella son sort tragique – le scénario de Porno-Teo-Kolossal, récit fabuleux de la quête d'un nouveau Messie, sa dernière interview, des lettres, etc. La magie opère et singulièrement via les comédiens, tous engagés dans la même volonté de rendre hommage à Pasolini – un labor of love, diraient les Anglo-saxons. www.telerama.fr