L'odeur du vent
Dans une maison isolée au milieu d’une plaine d’Iran, un homme vit seul avec son fils alité. Un jour, le transformateur de la maison tombe en panne. Un électricien vient pour le réparer. Une pièce manque, il part à sa recherche qui sera semée de rencontres et d’obstacles…
Critiques
Dans la lignée d’un Abbas Kiarostami, le cinéaste Hadi Mohaghegh, à la fois derrière et devant la caméra dans le rôle de l’électricien, prend le temps de regarder les gens et les paysages, superbes, des plaines du Sud-Ouest iranien. Sa poétique du plan large, à contre-courant des tics de l’époque, permet aux personnages d’habiter leur monde. Elle se double par ailleurs d’une vraie maîtrise de la durée, entre temps réel et science de l’ellipse. Indiana Jones minimaliste à la recherche de la douille perdue, l’agent 752 traverse des rivières, s’enlise, prend un aveugle en stop, cueille des fleurs, vend une chèvre… - Télérama
Un détail qui n’en est pas un : l’iranien Hadi Mohaghegh a d’abord étudié la mécanique automobile avant de se tourner vers le théâtre puis le cinéma. L’acteur et cinéaste sait donc mieux que personne, qu’une seule pièce vous manque et tout est déréglé. L’existence tout entière peut évidemment s’envisager de la sorte. […] Comme chez Abbas Kiarostami auquel on pense forcément beaucoup, la traversée d’un paysage invite à une lecture à la fois transcendantale et pragmatique des choses. L’image ne délivre ses secrets qu’à celui ou celle qui sait la regarder donc la ressentir (les séquences avec l’aveugle sont éloquentes). Et la panne dans tout ça ? Elle sera – attention spoiler ! - réparée, et apportera enfin une lumière bien insignifiante face à la majesté naturelle du monde. L’Odeur du vent, un si beau western. - Première