Enfants du Terril : vivre malgré la misère
Loïc 15 ans est en phobie scolaire. Théo, encore protégé par l’innocence de ses 10 ans, transforme les ruines de son quartier en vaste terrain de jeu. Les deux frères habitent au 12-14, une cité minière délabrée de la ville de Lens. Patricia, leur mère, se bat pour maintenir la cohésion familiale. Le film, entre représentations allégoriques et détresse du quotidien est une réflexion sur les effets dévastateurs de la pauvreté et sur la perte de confiance dans l’avenir qui menace les enfants.
Séance proposée dans le cadre des Échos du Festival du Film d’Éducation organisé par les Ceméa Poitou-Charentes. La projection du documentaire ENFANTS DU TERRIL, qui a reçu le Prix Jeune au Festival International du Film d’Éducation, sera suivie d’un échange animé par les Ceméa Poitou-Charentes.
ENTRÉE LIBRE
Critiques
Frédéric Brunnquell filme avec un tact extrême la vie du jeune Lensois déscolarisé, oscillant entre mal-être indicible et vitalité débordante. (…) Parce qu'il se méfie des effets de zoom et des scènes misérabilistes, le réalisateur a œuvré avec vigilance et pudeur. (…) Pour traduire au mieux les paradoxes de Loïc, qui oscille entre angoisse pétrifiante et appétit de vivre, irrésolution et effronterie, le réalisateur laisse éclore sa parole à fleur de peau, qui abonde en boutades drolatiques. www.telerama.fr
A l’image du regard que porte le documentariste sur Loïc, dont il parvient à saisir les blessures intimes à travers ses discours parfois tout à trac qui tiennent lieu de commentaire, ses silences, ses regards perdus, ses errances dans le quartier, ses élans poétiques, son corps dansant ou claudiquant sur le chemin de l’école. Cet élan vital qui porte l’adolescent irrigue – illumine même – ce documentaire qui, sans jamais appuyer le trait, montre la grande précarité et ses effets à travers ce moment fragile de l’enfance. www.lemonde.fr