Victoria
5h42. Berlin. Sortie de boîte de nuit, Victoria, espagnole fraîchement débarquée, rencontre Sonne et son groupe de potes. Emportée par la fête et l’alcool, elle décide de les suivre dans leur virée nocturne. Elle réalise soudain que la soirée est en train de sérieusement déraper...
Critiques
Servi par une mise en scène exaltée ou l’unique plan-séquence fonctionne comme un condensateur d’urgence et où la caméra semble embarquée avec les personnages (…) pour donner une impression troublante de réel, Victoria est coupé et monté au rythme parfaitement calibré de sa BO parfaite. Côté photo, l’image est d’un bleuté velouté qui renvoie à la fois à la mort et à un désir fou de vie. Laia Costa fait évoluer son personnage éponyme au cœur d’une nuit plus riche que plusieurs vies entières où l’amour, la mort, le danger, la peur, la fortune, l’exaltation, le deuil et l’exaltation s’entrechoquent à un rythme si soutenu qu’il faut pourvoir suivre – émotionnellement. Il y a à la fois du Gus van Sant, du Tom Tykwer mais aussi du Alan Clarke dans ce film onirique et social, qui est une déclaration d’amour à Berlin. Très touchant, imprégné de fureur de vivre et formellement très original. toutelaculture.com
Sebastian Schipper a trouvé l’argument désarmant pour promouvoir son nouveau film : « Victoria n’est pas un film, ce n’est pas non plus une histoire à propos d’un braquage de banque. C’est un braquage de banque ! ». (…) Comme, avant lui, L’Arche Russe de Sokurov, Victoria est un tour de force technique et narratif, l’odyssée en un unique plan séquence de 140 minutes de quatre chiens errants berlinois et d’une jeune Madrilène. cinema.arte.tv