Tatouage
La jeune Otsuya et son amant Shinsuke fuient la maison familiale pour vivre leur amour et trouvent refuge chez Gonji, un escroc qui se prétend être leur ami mais il les trahit. Il vend la jeune fille au tenancier d’une maison de geishas qui fait tatouer sur le dos d’Otsuya une araignée à tête humaine dans le but de briser sa volonté. Le contraire se produit et le tatouage métamorphose Otsuya. Elle devient une geisha sans scrupule et extermine les hommes qui ont fait son malheur. Manipulatrice et sanguinaire, elle semble possédée par l’araignée gravée sur sa peau…
Pour sa 4e saison, le ciné-club « Les Trésors de Marlène » colle au plus près des corps en explorant la thématique de la peau. Alexandre Moussa, enseignant-chercheur en cinéma à l'Université de Poitiers et collaborateur du webzine Critikat, vous invite à (re)découvrir la perle noire, sensuelle et fascinante de la filmographie de Masumura, TATOUAGE. L’un des plus beaux drames du cinéma japonais.
Critiques
Tatouage, qui lorgne avec ironie du côté du conte moral, balance entre une fascinante démonstration d’imaginaire morbide autour de la sensualité et une dénonciation de l’intolérable dépendance de la condition féminine. - https://www.critikat.com
Yasuzo Masumura fut dans les années 60 un prolifique et brillant cinéaste spécialiste des histoires troubles et sulfureuses, surtout célèbre en occident grâce à L’Ange rouge (Akai tenshi, 1966) et La Bête aveugle (Môjû, 1969), des films extrêmes de sexe et de mort. Masumura est un cinéaste passionnant. Son œuvre opère la transition entre la Nouvelle Vague japonaise, tant pour l’audace de ses sujets souvent puisés dans la littérature que pour sa critique des structures disciplinaires ou traditionnelles de la société nippone, et un certain formalisme des studios (utilisation sophistiquée de la couleur et du cinémascope) porté à son apogée. […] On savait le mélodrame érotique japonais très influencé par Eros et Thanatos, Sade et Bataille, mais jamais un cinéaste, avant ou après Tatouage, n’a décrit avec autant de perversité les mécanismes du mal et de l’amour fou : plus qu’un film, un soleil noir. - www.arte.tv





























