Sorry to bother you

De Boots Riley
Lakeith Stanfield, Tessa Thompson, Jermaine Fowler
USA - 2018
1h51
comédie, fantastique
VOST
diffusion : 2019
P

Après avoir décroché un boulot de vendeur en télémarketing, Cassius Green découvre une méthode magique (et sordide) pour gagner beaucoup d'argent. Tandis que sa carrière décolle, ses amis et collègues se mobilisent contre l'exploitation dont ils s'estiment victimes au sein de l'entreprise. Mais Cassius se laisse fasciner par son patron cocaïnomane qui lui propose un salaire au-delà de ses espérances les plus folles…

PREMIER LONG-MÉTRAGE

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Critiques

  • Une satire déjantée aussi fun que revendicatrice ! […] De ce côté de l’Atlantique, peu de personnes ont déjà entendu parler de Boots Riley, leader du groupe de rap The Coup. Mais il suffit de lire quelques-unes de ses paroles ou de regarder sur Youtube certaines vidéos pour vite cerner la personne : un activiste qui n’a pas peur d’utiliser sa notoriété pour faire évoluer la société américaine et combattre les dérives racistes qui ne cessent de s’intensifier. […] Poussant la parodie jusqu’à l’extrême, ne s’affranchissant d’aucune limite, le film […] séduit lorsque qu’il marie l’absurde aux revendications politiques sans privilégier une dimension sur l’autre. Volontairement outrancier, aux différents niveaux de lecture, Sorry to Bother You est un exercice de style bouillonnant, radical et ambitieux. www.abusdecine.com

  • La critique au lance-flamme du système capitaliste est si assumée et étalée à l'écran qu'elle se passe presque de commentaire. Si Stéphane Brizé était croisé avec Terry Gilliam, ce serait pour s'appeler Boots Riley, tant le cinéaste allie un discours acerbe et extrême sur la société et les puissants, et un goût immodéré pour le grotesque et le délire. […] Le coup de massue n'est pas là pour faire dans la nuance, mais pour mettre l'adversaire à terre, à tout prix. Et comme Boots Riley a lui aussi l'intelligence de tirer son récit vers la fable sardonique, il élève son film vers un divertissement azimuté et explosif, qui résonne longtemps dans l'imaginaire. www.ecranlarge.com

  • Il s’en est fallu de peu. Sorry to bother you (« Désolé de vous déranger ») a bien failli ne jamais débarquer dans les salles françaises et finir anonymement dans le catalogue Netflix. Précédée d’un bouche-à-oreille et de critiques dithyrambiques de l’autre côté de l’Atlantique, cette petite oeuvre indépendante et singulière, impossible à ranger dans une case (et donc à marketer) a mis sept mois à traverser l’Atlantique. C’est un film comme on en voit peu : plein comme un oeuf, tour à tour hargneux, hilarant, subversif, maladroit, expérimental... fou. Un joyeux bordel qui suinte la rage et l’urgence d’un cinéaste bien décidé à envoyer à l’écran tout ce qu’il a sur le cœur […]. www.premiere.fr