The other side

De Roberto Minervini
Mark Kelly, Lisa Allen, James Lee Miller
Sélection Un certain regard (Cannes 2015) / Prix du Jury au Festival du Film Grolandais de Toulouse 2015
Italie, France - 2015
1h32
documentaire
VOST
diffusion : 2015
P

Dans un territoire invisible entre illégalité et anarchie, c'est toute une communauté qui vit en marge de la société américaine : des vétérans désarmés, des adolescents taciturnes, des drogués qui cherchent dans l’amour une issue à leur dépendance, des anciens combattants des forces spéciales toujours en guerre avec le monde, des jeunes femmes et futures mères à la dérive, des vieux qui n’ont pas perdu leur désir de vivre... Plongée dans les abysses de l’Amérique d’aujourd’hui.

Critiques

  • The Other Side nous emmène en voyage dans Tiers-monde de l’Amérique, soit la face cachée des États-Unis, cet « autre côté » oublié et pourtant situé en plein cœur du pays. (…) La description d’une réalité aussi misérable soit-elle ne fait pas l’économie d’un sens du cadre et de la lumière qui, loin d’esthétiser ou de filtrer malhonnêtement la misère et la détresse humaine, nous la restitue dans sa terrible vérité, où les moments de beauté et de tendresse existent. Ces petits blancs ont souvent été stigmatisés par les médias et le cinéma. On les appelle communément « white trash ». Minervini n’occulte en rien leur instinct grégaire, leur culture conservatrice et fondamentalement raciste. Ils vouent une haine féroce à Barack Obama, jugé coupable de tous les maux qui les accablent. (…) Un constat terrifiant pour un film qui oscille sans cesse entre horreur et douceur, violence et poésie. www.arte.tv

  • Roberto Minervini est devenu en l’espace de quelques films le spécialiste de la classe pauvre blanche américaine, les fameux white trash qu’il observe avec sa caméra de façon intime et sans jamais juger. (…) Ce que The Other Side nous donne à voir, on ne l’a jamais vu ailleurs. Le réalisateur arrive à mettre ses sujets littéralement à nu et la claque est d’autant plus grande. Avec ce film, il s’éloigne donc un peu du Texas pour nous montrer une Louisiane exsangue, à mille lieues des clichés touristiques du carnaval de La Nouvelle-Orléans et de sa musique. (…) Son long métrage va ainsi nous mener à la rencontre des camés, des paumés, taulards en sursis, vétérans avec la haine, alcooliques en détresse. Mais là où le cinéma américain aime ridiculiser ses rednecks pour en faire des stéréotypes, le cinéaste part à la recherche de leur âme et de la vérité cachée derrière ces visages marqués et édentés, en ne s’imposant aucune censure. (…) À aucun moment il ne faut oublier qu’il s’agit d’un documentaire et qu’il nous montre quelque chose qui est en train de se produire aujourd’hui aux États-Unis. Un film dur mais essentiel, et un vrai tour de force pour le réalisateur. www.avoir-alire.com