ONLY LOVERS LEFT ALIVE

De Jim Jarmush
Tom Hiddleston, Tilda Swinton, Mia Wasikowska
Allemagne / Grande-Bretagne... - 2013
2h03
drame, fantastique, romance
VOST
diffusion : 2014
P

Dans les villes romantiques et désolées que sont Détroit et Tanger, Adam, un musicien underground, profondément déprimé par la tournure qu’ont prise les activités humaines, retrouve Eve, son amante, une femme endurante et énigmatique. Leur histoire d’amour dure depuis plusieurs siècles, mais leur idylle débauchée est bientôt perturbée par l’arrivée de la petite sœur d’Eve, aussi extravagante qu’incontrôlable. Ces deux êtres en marge, sages mais fragiles, peuvent-ils continuer à survivre dans un monde moderne qui s’effondre autour d’eux ?

Critiques

  • Le moins que l’on puisse dire, c’est que le film a de la gueule. Au point même que le souvenir indolent des Prédateurs de Tony Scott avec sa décadence chiquissime revient nous mordiller délicieusement le cou. Mais au-delà de la vitrine snob « Lunettes noires pour nuits blanches entre Detroit et Tanger », au-delà de l’humour dévastateur du film qui s’amuse à évider les codes du genre, Jim nous dresse surtout le portrait, magnifique, d’un « vieux » couple immémorial dont les nuits sont plus belles que nos jours. Un couple qui aurait la même conversation depuis cinq cents ans, dont l’endurance sexy laisserait exsangue. Un couple que l’on saisirait au moment de l’éternité et un jour... www.premiere.fr

  • Jarmusch joue modestement avec les codes du genre pour poursuivre sa réflexion mélancolique sur l'état du monde, et sur sa place à lui. À travers le portrait d'un couple multi centenaire, il se demande : comment vivre quand on a déjà vécu plusieurs vies, a fortiori au sein d'une humanité qui semble aller toujours plus mal ? Sa réponse : il faut de l'amour, de la musique, des voyages immobiles et transatlantiques, des vagabondages nocturnes bras dessus bras dessous et, parfois, du sang frais... Ils sont sublimes, Tilda Swinton et Tom Hiddleston, longues silhouettes d'adolescents, teint pâle et lunettes noires (…) Un peu long, le film déploie cependant ses trouvailles et ses charmes jusqu'à la dernière seconde : la fin est magnifique. Ceux qui adorent, plus ou moins honteusement, Les Prédateurs avec Deneuve et Bowie, aimeront au grand jour Only Lovers Left Alive comme une version arty, détachée et contemporaine du film de Tony Scott... www.telerama.fr