Octobre

De Sergueï Eisenstein, Grigori Aleksandrov
Nikolai Popov, Vassili Nikandrov, Layaschenko
URSS - 1928
2h19
drame, historique
VOST
diffusion : 2017
E
P

L'empire russe, au début de l'année 1917. Une foule de manifestants en colère détruit la statue d'Alexandre III. La bourgeoisie, l'armée et l'Eglise se réjouissent de l'instauration d'un gouvernement provisoire qui, par solidarité avec les Alliés, décide de continuer la guerre contre l'Allemagne. Mais sur le front, soldats russes et allemands laissent tomber les armes et fraternisent. Le peuple, quant à lui, a faim et commence à le faire savoir. Bientôt ouvriers, soldats et marins se réunissent. Le gouvernement libéral de Kerensky ne parvient pas à faire cesser une agitation qui monte des tranchées, saisit les usines et déborde dans les rues malgré eux. Les bolcheviks entretiennent la contestation populaire en soufflant sur les braises...

Le film sera présenté par Marie Martin, Maître de conférences en études cinématographiques à l’Université de Poitiers.

Critiques

  • C'est un film plein de bruit et de fureur. Muet, mais assourdissant. Par l'alternance de gros plans et de vues d'ensemble, d'images fixes et de mouvements de foule, de plongées et de contre-plongées, Eisenstein suscite le chaos. (…) Dès 1919, Lénine a compris l'importance du cinéma comme moyen de propagande — devant, donc, être surveillé de près. Eisenstein, qui était alors le cinéaste officiel du parti, fait ainsi de Lénine le chef d'orchestre de la révolution, toujours en action, et de Trotski, associé à un ange une harpe à la main, un faible, naïf et ridicule. Mais Eisenstein, emporté par ses convictions artistiques, va aller trop loin : son formalisme pur se heurte vite aux directives staliniennes, hostiles à l'art pour l'art. Il tournera encore un film en l'honneur des paysans, La Ligne générale, mais devra attendre dix ans, après un exil en Amérique, pour tourner de nouveau dans son pays. www.telerama.fr