Max et Lenny
Lenny est une adolescente sauvage et solitaire d'une cité des quartiers nord de Marseille. C’est par le rap qu’elle exprime les difficultés de son quotidien. C’est aussi par lui qu’elle réussit à s’en évader. Un soir, alors qu’elle répète en cachette dans un chantier à l’abandon, Lenny rencontre Max, une jeune Congolaise sans-papiers qui tombe sous le charme de sa voix et de la puissance de ses mots.
Critiques
Par petites touches (le réalisateur cosigne le scénario avec François Bégaudeau), l’univers de ces personnages denses et complexes à mille lieues des clichés nous est révélé. Camélia Pand’Or (formidable rappeuse) et Jisca Kalvanda sont exceptionnelles. Toujours en mouvement, en marche, comme pour ne pas tomber, elles inspirent la mise en scène autant que celle-ci les sert dans un Marseille bigarré et toujours authentique. www.premiere.fr
Max et Lenny, premier long-métrage du réalisateur Fred Nicolas, co-scénarisé par François Bégaudeau, père littéraire de l’unanime et magnifique Palme d’Or Entre les murs, apparaît, a priori, comme une énième œuvre engagée contre la précarité, la violence et la loi du plus fort – et surtout du plus viril – qui règlent la vie des quartiers nord-marseillais. Mais, au-delà des apparences et des préjugés, c’est une toute autre expérience que celui des existences incertaines des jeunes que nous propose de vivre le film : celle du sensible artistique, des mélodies abruptes et saisissantes de la musique urbaine. (…) À travers ce drame social bouleversant, d’une grande puissance réaliste et humaniste, Fred Nicolas tente de réconcilier générations et communautés. Par les temps qui courent, Max et Lenny est un film plus que recommandable. www.avoir-alire.com