
Lost Highway
Un bunker chic et silencieux assis sur les collines de Los Angeles. Un couple – Fred, saxophoniste dépressif et Renée – reçoit une cassette vidéo de la façade de leur maison. Puis une seconde, filmée depuis leur chambre, où on les voit dormir. Puis une dernière, qui suggère, dans un déferlement de sang, que Fred aurait assassiné Renée.
Séance unique dans le cadre de la rétrospective Une année avec... David Lynch, le jeudi 19 juin à 21h.
Critiques
Si Lost Highway se pose aujourd’hui comme l’un des films les plus réussis de son réalisateur (si ce n’est son plus réussi…) mais aussi le plus puissant de la carrière du maître de l’étrange, c’est parce qu’il allie parfaitement bien le jeu de piste qu’il affectionne tant à travers quelques objets récurrents que Lynch parsème au cours du film […]. Dans un duel schizophrénique dantesque et on-ne-peut-plus lynchien, le metteur en scène met tout son style et ses questionnements existentiels dans un métrage aussi terrifiant que pertinent. Il est rare de voir un film aussi dense que Lost Highway. Le cauchemar labyrinthique qu’il met en place perturbe, interroge, frappe, étonne, mais surtout, il fascine. A l’instar d’un mauvais rêve, finalement. leschroniquesdecliffhanger.com
Après son envolée dans les contrées de Twin Peaks, David Lynch nous revient avec une histoire schizophrénique matinée de film noir. Jouant encore une fois sur la réalité et sur la perception que l´on en a, travaillant sur ses personnages et les doubles qu´ils traînent derrière eux, le filmeur-mateur pousse le spectateur à se retrancher aux confins de sa conscience. Si ses films précédents ont exploré des réalités obscures se cachant derrière un vernis trop coloré pour être honnête, Blue Velvet et Twin Peaks en tête, l´autoroute perdue de Lynch ne cache rien de sa noirceur et embraye à tombaux ouverts sur toutes les ramifications de la folie. www.iletaitunefoislecinema.com
Si Lost Highway n’est pas le Lynch le plus accessible, il n’en reste pas moins fascinant à voir et à revoir si l’on fait l’effort de s’y plonger à corps perdu. Film noir hommage aux années 50 (qui fascinent Lynch comme le montrait déjà Blue Velvet), drame sur la paranoïa et la perversion, Lost Highway est beaucoup de choses et est surtout un superbe film maîtrisé de bout en bout par un réalisateur au sommet qui touchera les étoiles quatre ans plus tard avec l’immense Mulholland Drive. www.lebleudumiroir.fr