Les drapeaux de papier
Charlie, bientôt 24 ans, mène une vie sans excès : elle se rêve artiste et peine à joindre les deux bouts. Quand son frère vient la retrouver après douze ans d’absence, tout se bouscule. Vincent a 30 ans et sort tout juste de prison où il a purgé une longue peine. Il a tout à apprendre dans un monde qu’il ne connait plus. Charlie est prête à l’aider. C’est son frère après tout, son frère dont la colère peut devenir incontrôlable et tout détruire malgré lui.
La séance du jeudi 25 avril à 20h30 sera suivie d’un échange avec deux professionnels du SPIP (Service Pénitentiaires d’Insertion et de Probation) de la Vienne.
TARIFS SÉANCE DU 25/04/19 : PLEIN TARIF 5,50 € / TARIFS RÉDUITS 4 €
Critiques
À l’heure où les débuts dans le long-métrage sont souvent précédés par de copieuses études cinématographiques […], l’irruption d’un phénomène de précocité totalement autodidacte comme Nathan Ambrosioni est particulièrement frappante. Le cinéaste avait en effet seulement 18 ans (il en a maintenant 19) lorsqu’il a tourné Les Drapeaux de papier, son premier long "officiel" (il avait déjà réalisé deux "homemade movies") […]. Mais l’argument de l’extrême jeunesse, aussi séduisant soit-il, ne suffirait pas si le cinéaste ne démontrait pas surtout une très solide maîtrise narrative en retraçant les retrouvailles incertaines d’un frère et d’une sœur autour des difficultés de la réinsertion après un long séjour carcéral. […] Gestes, visages, mains dans la lumière, ombres sur les murs, petits objets symboliques : le réalisateur (qui a assuré lui-même le montage du film) dispose d’un sens inné de la mise en image qui lui permet de triturer avec une relative douceur un matériau humain très rugueux et de signer un premier long d’un réalisme prometteur et d’une maturité étonnante pour un cinéaste aussi jeune. cineuropa.org
Un sujet rare autant qu'il est douloureux, que le cinéaste film avec délicatesse mais surtout un vrai souci de réalisme proprement admirable. […] Chronique sociale aux multiples facettes (la difficulté - presque impossibilité - de la réinsertion dans la société contemporaine, la peur de la marginalisation, l'impact de la prison dans une cellule familiale, qui ne touche pas uniquement la personne incarcérée,...), d'une émotion et d'une vérité palpables, Les Drapeaux de Papier interroge autant qu'il bouleverse, et incarne une oeuvre étonnamment mature et solaire. fuckingcinephiles.blogspot.com
Le réalisateur de ce premier long métrage a 19 ans, et il s’inspire aussi bien de Terrence Malick, pour la lumière, que de Xavier Dolan, pour les cadrages qui étreignent les personnages. Nathan Ambrosioni accomplit, pourtant, un geste de cinéma personnel et intense […]. Sa direction d’acteurs, en particulier, se distingue : rarement le talent viscéral de Guillaume Gouix aura été aussi flagrant, face à Noémie Merlant, une grande actrice de demain. www.telerama.fr