LES BRUITS DE RECIFE

De Kleber Mendonça Filho
Irandhir Santos, Gustavo Jahn, Maeve Jinkings
Brésil - 2012
2h11
drame, thriller
VOST
diffusion : 2014
S
P

À Recife, sur la côte brésilienne, les habitants d'un quartier prospère de Setúbal suivent le cours d’une vie calme, entre légers désagréments et insouciance. Bia déploie des stratagèmes pour faire taire le chien du voisin, João se réveille dans les bras de son amante de la veille, tandis que Fransisco, qui règne en patriarche mystérieux sur le voisinage, reçoit la visite d’une société de sécurité privée qui souhaite s'implanter dans leur rue. Peu à peu des rapports de force, passés et présents, se dessinent, parfois inscrits dans l’architecture même de la ville.

Prix

Prix Fipresci (Rotterdam 2013) / Meilleur film (Mostra de Sao Paulo 2013, Copenhague 2013)

Critiques

  • Après avoir circulé dans plus d’une trentaine de festivals et remporté de nombreux prix, Les Bruits de Recife a eu un écho public et critique rare au Brésil et à l’étranger. Sorti au Brésil en 2013, à la veille des grandes manifestations de mars, au moment où le pays prépare la coupe du monde de football et autres JO, le film a suscité un vif débat pour sa représentation à la fois tendre et tranchante de la bourgeoisie de Recife ; pour son rôle de révélateur de structures sociales encore archaïques. (…) Les Bruits de Recife a finalement été choisi pour représenter le Brésil pour concourir aux prochains Oscars comme meilleur film étranger. Kleber Mendonça Filho a déclaré au Hollywood Reporter, suite à cette nomination : « j’ai pu penser que c’était un film très local, presque paroissial, mais après le festival de Rotterdam, j’ai vite réalisé qu’il était animé de quelque chose d’universel. » www.survivance.net

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    Quel lien relie une mère au foyer qui cherche à faire taire le chien du voisin en lui donnant des somnifères, un vieil homme aux airs de parrain mafieux et un riche play-boy angoissé par le braquage de voiture qu’a subi sa copine ? Un lieu, Recife, agglomération située au nord-est du Brésil, et une atmosphère particulière, faussement calme. En travaillant subtilement la matière graphique et sonore de son propre quartier, Kleber Mendonça Filho brosse le portrait mi-documentaire, mi-abstrait d’un pays qui, malgré sa modernité apparente, reste hanté par son passé esclavagiste. Influencé par John Carpenter, le cinéaste géométrise l’espace tout en condamnant les perspectives, créant ainsi un univers fantastique qui repose sur la puissance du hors-champ. Comme emmurés dans leurs ancestrales relations maîtres-valets, les personnages de ce premier film électrique et maîtrisé forment un agrégat de bulles solitaires prêtes à exploser. www.premiere.fr