La chevauchée des bannis
Les querelles intestines d’un petit hameau de l’Ouest sont un jour interrompues par l’arrivée de sept fuyards, chargés de l’or dérobé à un convoi de l’armée fédérale. Scarlett, un gros propriétaire, va user de son prestige et de son autorité pour éviter durant deux jours tout affrontement fatal.
Critiques
Dès les premières minutes, on est saisi par l’extrême beauté du noir et blanc mis en lumière par Russell Harlan, grand spécialiste du western, ainsi que par le dépouillement de la réalisation. Magnifié par un décor plutôt rare dans le genre (un village recouvert de neige), La chevauchée des bannis brise un à un tous les codes du western et se réapproprie entièrement le genre pour le sublimer. Loin de proposer une vision idyllique de l’Ouest américain, De Toth anticipe de quelques années la profonde remise en question effectuée par Sergio Leone en Italie. (…) La chevauchée des bannis est donc bien un jalon important dans la complexe évolution du western. Et même un chef d’oeuvre, tout court. www.avoir-alire.com
Parmi le carré d'as de borgnes hollywoodiens (Fritz Lang, John Ford, Raoul Walsh), André De Toth est le moins illustre. Il a longtemps été considéré comme un tâcheron de série B. À tort. Pour preuve, La Chevauchée des bannis, ce surprenant western du Wyoming, rigoureux dans son climat comme dans sa mise en scène : la neige permanente lui donne un cachet immédiat. (…) Outre le cinéma, André De Toth peignait, aussi. Cela se voit. www.telerama.fr
