Hormona

De Bertrand Mandico
Elina Löwensohn, Nathalie Richard
France - 2015
0h49
court-métrage, érotique
VF
diffusion : 2015
E
P

Trois courts charnels (Prehistoric Cabaret / Y’a-t-il une vierge encore vivante / Notre Dame des hormones) à l’univers érotico-kitch parfois morbide mais d’une beauté stupéfiante !

Avertissement : des scènes, propos ou images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs.

Courts-métrages diffusés avant le film Message à caractère pornographique, À la recherche de l'Ultra-sex le 26/09/15 à 22h.

Critiques

  • Un an après la sortie salle des moyens métrages déroutants Boro in the Box et Living still Life, Bertrand Mandico poursuit son introspection d’un morbide sensuel, baignant dans un onirisme aux couleurs criardes. (...) Entre le cinéma de Rollin, d’Alain Robbe-Grillet, Bruno Forzani et les délires de Yann Gonzalez (le clip de Perez, Les Vacances continuent), l’univers de l’artiste n’est pas totalement singulier, mais reste persuasif par la pertinence obsessionnel de son étrangeté. Le morceau de choix de cette sélection de 3 métrages revient à Notre Dame des hormones, le plus long des 3 titres, où il met en scène sa muse, Elina Löwensohn (révélée dans les années 90 par Hal Hartley), et Nathalie Richard, alors que Michel Piccoli a l’honneur de narrer cette rencontre du type inconnu, entre deux actrices en répétition dans une forêt, et une entité biologique obscène et difforme, telle une créature de H.P. Lovecraft. www.avoir-alire.com

  • Figure encore marginale du jeune cinéma français, Bertrand Mandico poursuit depuis plusieurs années une œuvre radicale, entêtée, déployant son goût des bricolages archaïques et des petites recherches formelles dans de multiples disciplines : animation, arts plastiques, photographie, installations vidéo, etc. (...) Dans ces petits instantanés expérimentaux, où l’on découvre des femmes qui pratiquent des coloscopies avec d’étranges caméras organiques, une Jeanne d’Arc qui traque et torture de jeunes vierges ou encore deux amies qui s’entichent d’un bout de chair en forme de bite turgescente, Mandico compose des poèmes visuels baroques et cinglés, renouant par éclats avec l’extase formelle d’un cinéma primitif et sauvage. Sans jamais recourir au moindre trucage numérique, l’auteur enchaîne les fulgurances plastiques à la fois crades et hautement sensuelles, mixant tout un réseau d’influences plus ou moins impures (Ruggero Deodato, Jean Cocteau, Kenneth Anger, ou le prince du cyberpunk Shinya Tsukamoto) dans des sortes de messes noires qui ravivent un plaisir très ludique d’images clandestines, interdites. www.lesinrocks.com