HOLY FIELD HOLY WAR
Partout dans le monde, les petits agriculteurs sont menacés. Leur lutte pour survivre se fait loin des caméras et des médias. En Pologne, un pays où plus de 60 % de la surface est occupée par l’agriculture, de nouveaux acteurs sont en compétition pour s’accaparer les terres. Ce qui se passe en Pologne est un avertissement à prendre au sérieux.
Séance en partenariat avec Filmer le travail, en présence du réalisateur Lech Kowalski.
TARIF UNIQUE : 5 € (sauf adhérents et Bourses spectacles : 2,5 €)
Critiques
Kowalski, initiateur de la « camera war », part en guerre du côté des perdants annoncés. Il scrute les paysages, immensité des champs à perte de vue embrassée du regard en de longs panoramiques, s’attarde sur un geste, sur un bout de paysage, observe attentivement comme si tout allait disparaître, avec ce qui gronde sous les paysages. Un film mélancolique aussi, en forme de déclaration d’amour à cette terre avant liquidation par effondrement. www.reporterre.net
Le constat, terrifiant, n’est pas neuf ; le film, aride et partial, l’illustre avec force. Il donne la parole à ceux qui ne l’ont pas, petits agriculteurs pollués, ruinés, acculés ; observe ces machines rouges, conquérantes, qui répandent toxicité et puanteur sur une Pologne verdoyante – après les chars communistes, ceux du capitalisme agricole. Climax : la réunion où un représentant de Chevron, venu endormir les villageois, fait face à leur colère, éloquent dialogue de sourds qui rappelle l’excellent Promised Land de Gus Van Sant. Sauf qu’ici, ni Matt Damon ni happy end. cinema.nouvelobs.com
Documentariste réputé pour ses films sur le rock et le punk, Lech Kowalski propose ici la version docu du Promised Land de Gus Van Sant, soit l’affrontement inégal entre multinationales et populations locales sur la problématique des gaz de schiste. (…) Simple observateur-filmeur, Kowalski signe, l’air de rien, un beau film politique dont l’ancrage ultra local revêt une résonance globale. www.lesinrocks.com